Arrivé au pouvoir en 1989, par un coup d’état militaire, le président soudanais, Omar El Béchir, est actuellement sur le gril. Il fait face à un souffle contestataire sans précédent dont il fera certainement les frais dans les tous prochains jours.
Comme tout dictateur, Il sera évincé du pouvoir, comme il est venu : par la force. Depuis plusieurs jours, des milliers de manifestants tiennent, à Khartoum, nuit et jour, un sit-in permanent devant le quartier général de l’armée et réclament la démission du chef de l’Etat et la chute du régime.
En dépit la répression menée, notamment, par forces des services de renseignement et de l’état d’urgence décrété le 22 février dernier par Omar El Béchir, les manifestants ,bravant tous les interdits, restent mobilisés, continuent avec détermination leur mouvement de protestation et promettent de maintenir leur sit-in au QG de l’armée jusqu’au départ du président. Ayant pris naissance en décembre 2018, suite de la décision du gouvernement de tripler le prix du pain, ce mouvement, arborant le slogan « « Liberté, paix, justice ! », qui dénonçait au départ l’insécurité alimentaire, s’est vite transformé en contestation contre Omar El Béchir et son régime.
Voulant mener leur mouvement et destituer leur président à la façon algérienne, les manifestants soudanais demandent à l’institution militaire de les rejoindre pour hâter la destitution du président qui s’entête et résiste présentement en dépit de l’ampleur de la pression populaire.
Mais nombreux sont ceux prédisent la chute imminente du dictateur. Craignant des dérapages aux conséquences incalculables, La communauté internationale qui suit avec inquiétude, l’évolution de la situation, plaide, à l’image des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, pour un « transfert pacifique du pouvoir »