Les migrants arabes expulsés d’Algérie seraient des membres de l’Armée syrienne libre

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Les services de sécurité ont arrêtés plus de 120 terroristes syriens et yéménites au cours de ces derniers mois a indiqué ce jeudi le directeur chargé du centre opérationnel au sein du ministère de l’Intérieur, Hacène Kacimi. Ce dernier a également révélé que les migrants arabes renvoyés récemment du territoire national «ne sont pas des migrants.

Pourquoi ne sont-ils pas des migrants ? Tout simplement, ce sont des membres de l’Armée syrienne libre qui étaient à Alep», a affirmé le responsable : «Ces djihadistes, quand ils sont arrivés en Turquie, si vraiment ils étaient menacés dans leur vie, pourquoi n’ont-ils pas demandé le droit d’asile en Turquie ?», a indiqué Hacène Kacimi.

«Quel est le migrant qui peut se permettre le luxe de voyager par tant de capitales et de débourser plus de 200 millions de centimes pour arriver aux frontières sud de l’Algérie ? Qui finance l’organisation, l’encadrement et la protection de ces djihadistes ?», s’est ensuite interrogé ce responsable au ministère de l’Intérieur. Selon ce dernier, ces djihadistes, «rentrent vers le Nord du Mali sous une protection de groupes terroristes qui les ramènent vers Ain Khalil pour les faire rentrer dans le territoire national par Timiaouine.

Et il y a une deuxième route qui passe (par avion) du Soudan vers Bamako où il y a de fortes complicités locales où on les fait remonter vers Agadez où ils sont pris en charge par des groupes armés pour les faire remonter vers les frontières algériennes», a ajouté le responsable : «Si c’étaient vraiment des migrants en détresse et qu’ils avaient besoin de la protection des autorités algériennes, pourquoi quand ils sont arrivés aux frontières algériennes, ils ne se sont pas adressés aux autorités algériennes qu’ils ont évitées pour échapper au contrôle des autorités publiques», a encore soutenu Hacène Kacimi, soulignant que ces individus ont été interceptés «en flagrant délit de franchissement illégal des frontières algériennes et ils ont été installés dans le centre d’accueil de Tamanrasset où ont été confirmés leur origine et leur parcours», dit-il encore.

Enfin dans le même cadre, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a démenti catégoriquement avoir publié un communiqué dans lequel elle accuse les autorités algériennes d’avoir abandonnés des migrants arabes dans le Sahara.  Selon la LADDH, celle-ci n’a jamais adressée des rapports à des ONG, des instances régionales, européennes ou internationales relatifs à des opérations de rapatriement de migrants arabes.

Dans une déclaration publiée sur son site par Houari Kaddour, la LADDH affirme avoir été «surprise» par ce constat et assure qu’elle s’échine à «découvrir qui aurait été  derrière cette manipulation pour nuire à l’image de l’Algérie».

La LADDH souligne que l’auteur de ces comptes rendus qui lui ont été attribués accuse, entre autres, l’Algérie d’avoir mené, du 25 au 26 décembre, une opération de renvoi d’une cinquantaine de migrants, des Syriens et des Yéménites, vers le Niger. Ce même auteur, non encore identifié selon LADDH, ajoute que «les migrants ont été transportés dans des bus alloués par le Croissant-Rouge algérien». Ce que la LADDH considère comme archifaux, regrettant que des médias aient donné de l’écho à ces faux comptes rendus qui lui ont été attribués. Pour cette ONG, «l’objectif de l’auteur de ces faux rapports est d’induire en erreur l’opinion publique nationale et internationale pour gagner de l’argent auprès de certains cercles occidentaux». La LADDH poursuit en affirmant qu’en décembre 2018 « il y a eu une opération de rapatriement à partir de Tamanrasset vers le Niger en étroite coordination avec les autorités nigériennes et en accord avec le bureau d’Alger du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR)». La LADDH atteste que cette opération s’est déroulée dans le total respect des droits humains et des pratiques légales relatives au rapatriement des migrants clandestins vers leurs pays d’origine. La LADDH se réfère au rapport détaillé de son chef de bureau à Tamanrasset, Samedate Habiballah.

Cette ONG a tenu à préciser-que le rapatriement des 117 migrants de diverses nationalités arabes « a été programmé l’été dernier. La LADDH assure avoir été informée de cette opération le 2 août 2018». Cette ONG dénonce ainsi la «manipulation» des faits et des chiffres pour «ternir l’image de l’Algérie» et servir «les intérêts étroits de certaines officines étrangères» qui cherchent des moyens de pression sur les autorités algériennes afin de pouvoir accéder à des avantages matériels sur le sol algérien.

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