L’Express-DZ : La mercuriale a connu, ces dernières semaines, une hausse fulgurante, mettant ainsi à rude épreuve le budget des ménages. Dans les marchés du pays, la hausse des prix n’a épargné ni fruits ni légumes. Comment expliquez cette situation ?
MBoulenouar : Nous considérons cette tendance haussière comme normale par rapport à la «période transitoire entre les saisons. Il faut savoir que les prix des fruits et légumes augmentent deux fois par an. En mars et avril après l’épuisement des produits d’hiver, et en octobre et novembre marquant la fin des produits d’été.
La hausse des prix en cette période s’explique aussi par l’augmentation de la demande. Il faut savoir qu’en ce moment, c’est-à-dire avec la rentrée scolaire et universitaire, les restaurants effectuent des demandes donc ce qui diminue l’offre. Selon les distributeurs des fruits et légumes, 40% de leurs produits sont destinés aux restaurants scolaires et universitaires.
Y a –t-il une solution pour diminuer de cette hausse qui se répète chaque année?
Vous savez il y a une insuffisance de marchés de détails et si on se réfère aux statistiques il y a un déficit de 5000 marchés de détails. Si ce problème se règle, la marge des prix entre les marchés de détails et de gros sera moindre.
Peut-on espérer une amélioration des prix ?
Bien sûr, dès la fin novembre les consommateurs vont remarquer la baisse des prix. La raison c’est l’entrée des produits de la saison c’est-à-dire de l’hiver. Il est fort possible que la baisse des prix sera en moyenne de 30 à 40 da le KG pour les légumes et les fruits.
La banane, le fruit préféré des enfants n’échappe pas à cette situation. Son prix dépasse les 600 DA le kilogramme. Pourquoi ?
Malheureusement la banane est toujours sous le monopole des importateurs. Il y a peu d’importateur qui profite de cette période de manque de fruits de saison pour augmenter le prix.
Sur un autre sujet, celui des boulangers qui se plaignent toujours de problème de la marge bénéficiaire. Qu’en est-il de cette question ?
Il faut savoir qu’actuellement le dossier des boulangers est au niveau du Gouvernement. le ministère du Commerce a transmis les doléances des boulangers et les propositions des représentants et on attend toujours la décision du gouvernement.
