Il vient de passer 17 mois en prison: Le journaliste Saïd Chitour retrouve la liberté

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Le journaliste Saïd Chitour vient d’être libéré de prison. Son incarcération avait suscité l’émoi dans le pays. Cette libération est donc un soulagement pour sa famille et sa corporation.

Le verdict vient d’être rendu dans l’affaire Saïd Chitour. Le tribunal a prononcé une peine de 16 mois de prison ferme et un an de prison avec sursis. Le journaliste-fixeur a déjà passé 17 mois en détention provisoire ce qui fait qu’il est libre.

Un grand ouf de soulagement pour la famille de Saïd Chitour, ses proches, ses amis ainsi que pour toute la famille de la presse. Le journaliste est enfin libre sur la base du jugement rendu par le tribunal. Le juge du tribunal de Dar El Beida a prononcé une peine de 16 mois de prison ferme, assortie d’une peine d’un an de prison avec sursis sur la base de l’article 67 du code pénal. Le parquet avait requis cinq ans de prison ferme. Saïd Chitour a passé plus de 17 mois en détention provisoire. Il était accusé de «collecte d’informations au profit d’intérêts étrangers, dans le but de nuire à la sûreté nationale». Ses avocats ont toujours soutenu que son dossier était vide.

Arrêté le 5 juin 2017, le journaliste est fixeur Said Chitour est accusé d’espionnage, remise de documents classés confidentiels à des diplomates étrangers dans le but de nuire à la sûreté nationale.

Trois jours auparavant les journalistes Abdou Semmar et Merouane Boudiab ont eux aussi retrouvé la liberté. Accusés de «diffamation, de menaces et d’atteinte à la vie privée», Abdou Semmar et Merouane Boudiab ont été libérés en attendant un «complément d’information». 

Le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger a demandé, tard dans la soirée à l’issue d’une audience publique, «un complément d’information» et ordonné la remise en liberté d’Abdou Semmar et Merouane Boudiab, rédacteur en chef et journaliste du site Algérie Part. 

Ils ont été placés en garde à vue le 23 octobre dernier puis en détention préventive deux jours plus tard sur plainte du patron de la chaine TV Ennahar Anis Rahmani, et du wali d’Alger d’Abdelkader Zoukh. 

Lors des plaidoiries, les avocats de la défense ont pointé de nombreuses «irrégularités» dans l’enquête préliminaire menée par la gendarmerie nationale. «L’action publique a été déclenchée avant le dépôt de plainte : Abdou Semmar a été placé en garde à vue le 23 octobre à partir de 14h 30, alors que la plainte d’Anis Rahmani n’a été déposée qu’à 17 heures, selon l’enquête préliminaire», a notamment déclaré Me Zoubida Assoul.

Une vingtaine de sites algériens d’information ont dénoncé une «campagne de criminalisation» de la presse électronique algérienne, dont cinq journalistes ont été incarcérés ces dernières semaines, ainsi que des tentatives de la «discréditer».

Outre Abdou Semmar et Merouane Boudiab, un troisième journaliste, Adlène Mellah, directeur des sites d’information Algérie Direct et Dzair Presse, a été incarcéré le même jour, selon son avocat, dans une affaire de présumé chantage sur les réseaux sociaux.

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