Les Egyptiens ont commencé à voter lundi matin en Egypte pour un scrutin présidentiel de trois jours dénué de suspense, l’homme fort du pays Abdel Fattah al-Sissi étant assuré de décrocher un deuxième mandat.
Quelque 60 millions d’électeurs, sur près de 100 millions d’habitants du pays, sont appelés aux urnes les 26, 27 et 28 mars. Ils ont le choix entre le président sortant al-Sissi, 63 ans et grand favori, et Moussa Mostafa Moussa, 65 ans.
Selon les observateurs, le président sortant sera sans surprise réélu, vu l’absence d’adversaires sérieux. Moussa Mostafa Moussa, l’un des plus fervents supporters du président, s’est lancé dans cette course pour éviter à al-Sissi d’avoir à se présenter seul.
Après que tous les autres candidats potentiels ont été écartés, emprisonnés ou découragés, M. Mostafa Moussa s’est lancé dans la course pour éviter au président de se retrouver seul candidat.
Dans une interview à la télévision cette semaine, le président sortant a estimé que l’absence de concurrents sérieux n’était pas de sa responsabilité. « J’aurais aimé que soient présents un, deux, trois ou 10 des meilleurs » candidats, a-t-il assuré.
Elections placées sous haute surveillance
Dans un pays confronté à des attaques jihadistes depuis 2013 et où le groupe Etat islamique (EI) a promis de s’en prendre à des lieux liés aux élections, les opérations de vote sont placées sous haute surveillance.
Détecteurs de métaux et soldats en armes à l’entrée, véhicules blindés stationnés dans plusieurs points de la capitale: les mesures de sécurité prises par les autorités étaient ostensibles lundi.