Le coronavirus et le Brexit ont-ils renforcé le processus de la dé-mondialisation ?

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Par Yazid Haddar, psychologue, universitaire (Université Paris)

Tout a commencé lorsque l’actuel président des USA, Donald Trump, au début de son mandat, a remis en question le libre-échange et le libéralisme, sous prétexte de la protection des intérêts nationaux. Désormais, nous avons assisté à plusieurs rectifications des accords internationaux ou binationaux. Cette vague de changement de cap et de culture  économique ont renforcé la monté du populisme en Europe, mais également dans d’autres pays comme le Brésil et l’Inde. Cette vague de populisme remet en question l’idée de la mondialisation, qui est vu incarnée par l’émigré, « qui vient volé les postes du  travail des nationaux » ou la désindustrialisation des vieux continent, voire certains craintes de la dépendance économique, vis-à-vis des pays à mains-d’œuvre à bas coût. Ces nouvelles données entrainent des nouvelles règles d’échange économiques et de relation diplomatique. Des nouvelles cartes d’intérêts économiques et commerciales naissent, sans oublier l’émergence d’une nouvelle forme de gouvernance!

Le cas du virus de coronavirus révèle la fragilité de la culture du libre échange. Nous avons assister à la fermeture des frontières d’une part, et d’autres part, le retours dans certains pays, sous frome de protection sanitaire, une excuse pour que les anciens démons en lien avec « les cliches raciales » renaitre comme au beau-vieux temps du nationalisme ! Le Brixte marque également la fin d’une union commune entre les nations. En outre, il a renforcé l’idéologie nationaliste, des partis politique nationalistes dans plusieurs pays.

Le constat est limpide la mondialisation par l’économie c’est un échec, certes quelques pays trouvent la prospérité économique, qui a malheureusement pu renforcé l’écart entres les plus riches, cependant, elle a fragilisé la démocratie. Dans les vieilles démocraties, les partis  nationalistes remportent les élections et dans les pays dictatoriaux le nationalisme existant est renforcé par l’échec de celle-ci. Donc le salut de l’humanité ne serait pas uniquement économique ! Il me semble que même l’écologie ne pourra pas également être l’unique rempart au nationalisme. Il devrait y avoir une troisième issu, qui me semble la plus complexe ! La culture cinématographique ou littéraire a réussi la mondialisation, car elle interroge ce qu’est l’universalité chez l’homme et non pas lui produire une universalité à partir d’un modèle ou d’une culture autres que la sienne ! Cependant, comment rendre mon universalité compatible avec celle de l’autre ! En effet, ce n’est pas la tolérance qui pourrait rendre ce dialogue possible, mais la compréhension de l’universalité de l’autre qui pourrait rendre le dialogue possible.

A terme de cette réflexion, les deux évènements sont révélateurs d’une fin d’une époque et nouvelle ère de l’humanité, qui suit son chemin, néanmoins, sommes-nous égaux pour la réfléchir ? Avions-nous les mêmes moyens pour la mieux saisir ? L’histoire nous le dira, s’elle ne se répète pas !

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