L’année 2021 sera-t-elle politique ou économique ?

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Une nouvelle année 2021 qui commence, cependant, les mêmes interrogations sont toujours posées ! « L’Algérie nouvelle » sera-elle politique ou économique ? Sur le plan politique, l’adoption de la nouvelle constitution aboutera-t-elle à un changement dans la pratique politique et l’évolution de sa culture, dans l’organisation sociale, économique, etc.? Cependant, qui serait-il impacté par ce changement ? Celui qui  gouverne ou du gouverné ? Y a-t-il une volonté de porter ce changement dans les institutions ? Avec quelles ressources humaines, toujours les mêmes têtes ou les mêmes personnes qui portent les mêmes idées ? Seront-elles des réflexions échangées dans les débats abasourdissants entre intellectuels, qui souvent ont du mal à se débattre ?  (Parfois dans les émissions télé les débats sont des hurlements, c’est-à-dire, l’expression des colères et non pas un échange d’idées et dans les médias étatiques sont les mêmes idées où tous les invités sont d’accord !).

Sur le plan économique, le COVID-19 rend la tâche difficile, rien en vue ! Les mêmes pratiques sont toujours d’actualités ! La bureaucratie sera-t-elle réduite ? La fluidité de la création de la richesse humaine et/ou matérielle seront-elles encouragées ? Aura-t-il une politique pour réduire le chômage ? Etc. Cependant, les statistiques restent une mécanique à la déposition du politique qui gouverne ou de l’opposant qui critique, sans institution indépendante qui pourrait mettre de l’ordre dans les chiffres avancés ! L’Algérie fait un pas en avant et deux en arrière. Des idées qui alimentent des discours imprégnés du nationalisme et du sentimentalisme, qui touchent plus l’orgueil national que le citoyen qui souffert aux quotidiens ! En effet, depuis « le hirak » en février 2019, qui a permet de mettre fin à la mascarade du cinquième mandat, des nouveaux enjeux apparaissent sur le fond de changement, avec des discours de « volonté du changement », cependant, les mécanismes et l’environnement du changement sont les mêmes.

Le mouvement est vite étouffé et vidé de ses revendications. Selon Antoine Gramsci : – « il n’y a pas d’organisation sans intellectuels, c’est-à-dire, sans organisation et sans dirigeants ». L’ère du changement amorcé par la « condamnation à tout va » a montré ses limites, l’histoire nous l’a déjà montrée dans les autres civilisations. On devrait s’y inspirer pour éviter sa reproduction et surtout la déception que les évènements seront vécus comme des éternels recommencements ! Le changement devrait être portait par le peuple qui le vit au quotidien et par le gouverneur qui le dirige, avec une liberté d’exprimer, qui protège les drives narcissiques et autoritaires, et non pas par un discours d’une « volonté » du changement ! Plusieurs jeunes s’impatientent à espérer à une réelle évolution de gouvernance, mais sans une mutation culture de la gestion de l’espace commun, sans remise en question de sa place dans la notion, l’algérien est-il condamné d’attendre ? Mais jusqu’à quand ? En attendant, je vous souhaite mes meilleurs veux du nouvel an 2021 et surtout qu’elle soit une année sans masque ?

Yazid HADDAR

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