Dialogue national inclusif: Karim Younes menace de claquer la porte

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La question des mesures d’apaisement risque de faire capoter le projet de dialogue, puisque même le coordinateur de la commission, Karim Younès, a brandi la menace de dissolution si le pouvoir ne tient pas ses engagements quant à la satisfaction des préalables posés.

Le coordinateur du panel de personnalités choisies pour diriger le dialogue national inclusif Karim Younes a rappelé, ce samedi les conditions posées par la commission de dialogue pour accepter de poursuivre sa mission : «Cette semaine sera décisive. Si les engagements pris par la Présidence ne connaissent pas un début d’exécution, le panel, Tajma3th n’el khir se réunira et examinera l’éventualité de la suspension de ses travaux et pourra même aller jusqu’à son auto-dissolution», a écrit sur son poste Facebook Karim Younès. Les conditions posées par le panel se résume à la libération de tous les détenus du hirak, dans l’urgence, dans un premier temps au respect du caractère pacifique des manifestations par les forces de l’ordre a la cessation des actes de violence et d’agression à l’encontre des manifestants pacifiques du hirak et des étudiants, à l’allègement du dispositif policier notamment dans la capitale lors des marches hebdomadaires, à l’ouverture de tous les accès à la capitale les jours des marches, à la libération du champ médiatique tel que revendiqué par les professionnels de la presse et souhaité par la population en général et enfin au départ du gouvernement en place et son remplacement par un gouvernement formé de technocrates non partisans.

Il faut dire que la pression populaire s’accentue sur le coordinateur de ce panel critiqué très sévèrement par le mouvement populaire vendredi dernier. A cela s’ajoute les dernières révélations apportées par le sociologue Nacer Djabi et le défenseur des droits de l’homme Saïd Salhi qui n’ont pas été tendres avec lui.  Nacer Djabi révèle qu’il a donné con «accord de principe» à «des institutions nationales officielles» qui l’ont contacté pour faire partie de l’instance de dialogue : «Avec Saïd Salhi, Lyes Merabet et Islam Benattia, nous avons convenu de laisser M. Karim Younès rencontrer les représentants de la présidence, pour ensuite entamer notre mission après l’annonce officielle de notre installation en tant que commission de dialogue souveraine, une fois satisfaits les préalables posés. (…) Nous avons aussi convenu de n’accepter aucune rémunération ni aucun avantage matériel dans le souci d’éviter les expériences du passé où le pouvoir nous a habitués à corrompre les élites», raconte le sociologue dans un post sur sa page Facebook.

«Ce qui s’est passé par la suite, poursuit-il, n’était pas conforme à notre conception. Des noms ont été ajoutés à la liste sans qu’on soit informés et tout le panel était parti à la rencontre du chef de l’État. A mon avis, ce qui s’est passé traduit le manque d’ouverture des tenants de la décision sur la situation que vit l’Algérie depuis le 22 février», juge Nacer Djabi.

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