On sait un peu plus de choses aujourd’hui sur l’argent qui a servi à Haddad d’entrer dans le capital de la société mixte Fertial à hauteur de 17%. C’est la banque française BNP Paribas qui a octroyé à Haddad un crédit de 3,9 milliards de DA (30 millions d’euros) en 2016 pour devenir actionnaire minoritaire de cette entreprise.
Haddad a pris ce crédit pour l’acquisition des 17% de parts sociales dans la société Fertial. BNP Paribas a décidé finalement de porter plainte auprès de la justice pour faire saisir les actions de Haddad dans Fertial. D’où le gel de tous les comptes bancaires de cette Enterprise.
Les employés n’ont pas été payés le mois dernier et risquent de l’être pour le mois de juillet. A ce jour, nul n’est en mesure d’expliquer pourquoi Ali Haddad a engagé le groupe ETRHB dans l’acquisition de 17% des parts sociales détenues, depuis 2005 dans Fertial, par le groupe espagnol Villar Mir .
Le groupe Mir détenait dans Fertial 66% des actions, contre 34 appartenant à Asmidal, une filiale de Sonatrach. Cette transaction a eu lieu en novembre 2016, au moment où Fertial, spécialisée dans la production des fertilisants, déclarait, pour la seconde année consécutive, un résultat net très inquiétant.
En 2016, le déficit de Fertial s’élevait à 985 millions de DA, alors que l’exercice précédent a été marqué par perte sèche de 2.59 milliards de DA. Mais en 2018, Fertial a réussi à réaliser un bénéfice.