Les manifestants contre le prolongement du 4ème mandat et pour le départ du système ne baissent plus les bras. Comme les vendredis précédents, ils sont des millions de personnes à sortir dans les rues des différentes wilayas du pays. A Alger, à Msila el Bordj-Bouareridj, Mila, Khenchla, Tébessa Guelma, Taref, Constantine, Oran, Skikda, Sétif Oum El Bouagui sans oublier Tizi-ouzou et Béjaia, le slogan est le même « système dégage, FLN dégage ».
Le plus marquant, c’est la participation des immigrés algériens venant de France pour soutenir le mouvement.
Les manifestations, sans précédent, sont restées jusque-là globalement pacifiques.
Côté pouvoir, les efforts du nouveau Premier ministre Noureddine Bedoui pour former un gouvernement rajeuni de « technocrates » semblent toujours stériles, dix jours après sa nomination, et le camp présidentiel apparaît plus divisé que jamais face à l’attitude à adopter.
Les manifestations de ce vendredi clôture une semaine marquée par des fissures apparues au sein des partis de l’Alliance, et s’élargissent parmi ceux qui, il y a à peine plus d’un mois, étaient les plus fervents partisans d’un cinquième mandat du chef de l’État, dont la candidature a finalement poussé les Algériens dans la rue.