Selon les derniers chiffres contenus dans un communiqué d’Eurostat, les Algériens ont reçus plus de titres de séjour en France que leur voisins Marocains et Tunisiens.
Les Algériens ont en effet obtenus plus de 32.000 titres de séjours. Le communiqué qui liste les nouveaux titres de séjour délivrés par les États membres de l’Union européenne (UE) à des ressortissants extracommunautaires, place les Algériens au peloton de tête des bénéficiaires avec 12,3 % des visas accordés par la France devant les Marocains avec 29 266 et les Tunisiens (16 088).
Mais ce nombre est en nette baisse par rapport aux années précédents. Eurostat précise que la France a accordé durant l’année 2017 un total 250 000 titres de séjour. Certaines sources imputent ces restrictions à des « politiques » liée à la volonté de Paris de pousser l’Algérie à revoir ses mesures de limitation des importations qui ont lourdement impactées les entreprises françaises. En effet, les nouvelles conditions pour l’octroi d’un visa Schengen imposées par l’Union européenne (UE) ont considérablement durci la délivrance de visas pour les citoyens algériens. Selon des sources proches de l’agence VFS, un quota journalier est arbitrairement retenu. Sur six demandes, quatre sont rejetés et deux seulement acceptés. Cette approche a eu même l’accord oral des autorités algériennes qui auraient dit-on encouragé cette agence à faire plus. Selon différentes sources, la France de Macron aurait délibérément exigé de durcir les conditions pour les journalistes en guise de réciprocité pour les journalistes français qui trouvent toutes les peines du monde à obtenir un visa d’entrée sur le sol algérien surtout lors des visites des officiels français. Oubliée la procédure simplifiée d’obtention des visas français de circulation pour les Algériens : la France a adopté une nouvelle mesure et des dossiers incomplets sont désormais rejetés, d’après l’ambassadeur de France, Xavier Driencourt. L’augmentation du nombre des demandes de visas pour la France rejetées en Algérie s’explique par la mise en place d’un nouveau dispositif par le ministère français de l’Intérieur, selon Xavier Driencourt, l’ambassadeur de France en Algérie : « Nous avons du côté français un nouveau dispositif, qui pour l’instant ne fonctionne qu’à Alger, mais bientôt va être étendu à Oran et Annaba, qui est un dispositif mis en place par le ministère de l’Intérieur et qui s’appelle France-Visas. C’est un logiciel qui suppose qu’aujourd’hui on doit déposer à chaque fois, dans tous les pays du monde, pas seulement en Algérie, un dossier complet, sincère et qui comprend toutes les pièces », a indiqué Driencourt. La polémique sur la réduction du nombre de visas délivrés aux Algériens par les consulats de France en Algérie continue d’enfler et ce malgré les démentis apportés par l’ambassadeur de France à Alger. Ce dernier avait précédemment réfuté les bruits circulant sur le fait que la France aurait pris la décision de réduire le nombre des visas attribués aux Algériens comme mesure de rétorsion à la décision d’Alger de réduire les importations françaises et européennes en général. « Personne, à ma connaissance, ne nous demande de réduire le nombre de visas en réaction à la limitation des importations françaises », a-t-il affirmé avant de rappeler que plus d’un demi-million de visas Schengen sont délivrés par la France, l’Espagne et l’Italie, ce qui montre, selon lui, que les portes de l’Europe sont toujours ouvertes. Alger n’a pas tardé à réagir. Au sujet des restrictions sur l’octroi des visas, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a indiqué que « la France a agi d’une certaine façon, nous répondrons de façon similaire » et rappelle qu’entre l’Algérie et la France, « il n’existe pas une relation de cadeau ».
