Youcef Kalafat, président de la FNB: « Le dossiers des boulangers est au niveau du Gouvernement »

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L’Express-DZ : Plusieurs boulangers manifestent de nouveau leur colère quant au non règlement de leur situation dont le problème principal concernant la marge bénéficiaire perdure dans le temps sans qu’il y ait de réponses de la part du ministère du Commerce. En tant que représentant des boulangers, que pouvez-vous dire à derniers :

MKalafat : Je ne peux leur dire que de patienter, car c’est la réponse du ministère du Commerce. Les responsables, suite à la dernière rencontre qui nous a réunie, nous demandent de patienter et nous ont confirmé que la solution ne dépend pas d’eux mais du Premier ministre. Ils nous rassurent que le dossier des boulangers est au niveau du Gouvernement, donc nous n’avons pas le choix que de patienter encore quelques jours.

Avez-vous fixé un ultimatum ?

Non, parce que pour l’instant le secrétaire générale de l’UGCAA M. Salah Souilah est hospitalisé, donc on ne peut prendre une décision dans une telle situation sachant que notre fédération est affiliée à l’Union. Mais si les choses se compliquent d’avantage et prennent encore plus de temps, on n’aura pas le choix que de réunir le conseil national et de décider des actions à entreprendre. Car il faut reconnaitre que le dossier des boulangers traine depuis plusieurs années. Celui des distributeurs de lait a été réglé, d’autres problèmes des autres corporations comme les médecins résidents, ou les enseignants ont été également réglés. Sauf celui des boulangers qui reste en suspens. On ne comprend pas pourquoi les responsables tardent à satisfaire notre revendication qui est pourtant très facile à satisfaire. Pour éviter la fermeture de plus de boulangeries en raison de l’impossibilité de poursuivre l’activité, on appelle de nouveau, à l’augmentation de la marge bénéficiaire.

Pouvez-vous nous rappeler vos propositions concernant la marge bénéficiaire ?

 La fédération avait soumis une proposition pour fournir aux boulangers une farine mixte destinée exclusivement à la fabrication du pain. Cette proposition garantissait une marge du bénéfice «raisonnable» aux boulangers, en plus de ses avantages pour la santé. Je rappelle également qu’une étude précise a été menée par les ministères du Commerce et de l’Agriculture en coopération avec la Fédération nationale des boulangers et les associations de protection du consommateur, et selon cette étude le coût réel du pain est estimé à «10,87 DA». On ne veut pas choisir la solution de l’augmentation du prix du pain, mais on veut que la marge bénéficiaire du boulanger soit augmentée sans toucher au prix du pain.

Il faut reconnaitre aussi que plus de 3 000 boulangers ont été contraints à la fermeture durant l’année 2017, et d’autres qui ont préféré poursuivre leur activité ont trouvé la solution en délaissant la fabrication du pain «ordinaire» pour le pain «amélioré», alors que d’autres réduisent carrément le poids de la baguette à moins de 250 g (poids réglementaire).

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