Pour des besoins d’espionnage et après avoir mis en orbite son premier satellite depuis la base française de la Guyane, le Maroc va lancer en novembre prochain son deuxième satellite militaire d’espionnage, « pour renforcer son arsenal et son potentiel militaire et technologique », a rapporté lundi soir, Le Telegramme, citant une information du quotidien marocain Al Massae dans son édition de ce mardi 4 septembre.
Ce satellite, mis au service de l’armée marocaine qui aurait coûté près de 500 millions d’euros, permettra « de prendre des photos de surveillance d’une précision de 50 cm et détecter le moindre mouvement sur terre avec une haute précision », précise les sources d’Al Massae. Mais également de disposer « d’informationsdétaillées sur les structures militaires et les mouvements des forces armées de l’Algérie le Front Polisario et l’Espagne ».
A travers cette acquisition, le royaume vise à lutter contre « l’immigration clandestine et toute sorte de contrebande, la traque des groupes terroristes qui s’activent dans la région du Sahel, tels Al
Qaeda dans le Maghreb islamique, ainsi que la détection des mouvements des pirates au niveau du golfe de Guinée et la surveillance des frontières du sud ».
D’après le quotidien marocain, la transaction passée, en 2013, lors de la visite au Maroc de l’ancien président français, François Hollande, pour l’acquisition de cette technologie, s’est faite dans la confidentialité. « Les satellites ont été fabriqués par le géant français de l’industrie, AirBus », a-t-il révélé.
le Maroc est ainsi le troisième pays en Afrique à avoir cet équipement de haute facture après l’Egypte et l’Afrique du Sud.