Saïda Benhabylès, présidente du Croissant-Rouge algérien : « Les ONG qui attaquent l’Algérie sur la question des migrants doivent se soucier plutôt de ce qui se passe à Gaza »

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L’Express-DZ : La gestion des flux migratoires par les autorités est critiquée par certaines ONG et acteurs de la société civile qui se mobilisent et appellent le gouvernement à cesser la campagne d’expulsion. Que répondez-vous à ces ONG ?

Mme Benhabylès : je répondrais tout simplement que ces ONG qui se proclame défenseur de droits de l’homme doivent se pencher plus sur ce qui se passe à Gaza, au lieu de critiquer l’Algérie par des arguments qui ne sont guère convaincants. Pour moi, ces ONG qui attaquent l’Algérie aujourd’hui, à travers la question des migrants, aussi bien à l’étranger que leurs échos à l’intérieur du pays, je parle ici de ces ONG et de certaines associations, vous trouverez que c’est les mêmes qui ont soulevé le «qui tue qui» qui critiquent et attaquent l’Algérie sur sa politique humanitaire. Il faut souligner que la politique humanitaire de l’Algérie émane de ses valeurs ancestrales et de sa culture. Il y a tout un capital culturel et historique derrière nous et rien ne peut l’ébranler. Une partie de ceux qui nous attaquent s’est même ridiculisée. Ils tirent à boulets rouges sur l’Algérie, alors qu’ils devraient se concentrer sur ce qui se passe à Gaza et sur le peuple sahraoui.

Ma réaction est celle d’une citoyenne algérienne avant d’être celle de la présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA).

Ces ONG demandent aussi de mettre en place, en urgence, un cadre légal régissant la présence des migrants. Qu’en pensez-vous ?

L’Algérie fait des choses dans les règles. L’Algérie respecte la souveraineté des Etats et prône le dialogue. Alors, avant de donner des leçons à l’Algérie, qu’on commence à remplir ses devoirs. Ils sont défaillants.

Pour les migrants, il ne s’agit pas de départ forcé mais de retour volontaire dans leur pays. Nous avons par exemple rapatrié des Nigériens, en décembre 2016, à la demande de leur gouvernement. Quant aux migrants d’autres nationalités, c’est eux qui nous ont demandé de les reconduire chez eux. Aucun migrant n’a été contraint de quitter le sol algérien.

Sur un autre sujet, celui du programme du Croissant rouge durant le mois de Ramadhan, qu’en est-il de ce programme ?

Le programme appliqué par le Croissant rouge est une continuité du programme arrêté en 2014. Et c’est un programme élaboré tout eu long de l’année, pour ce qui est de la rentrée scolaire, du Ramadhan. Nous déplorons seulement l’absence d’un fichier national des familles démunies, ce qui nous pousse à élaborer des listes nous-mêmes avec l’aide des imams, élaborées par ordre prioritaires. La vulgarisation de la solidarité est la transparence dans les actions de solidarité est notre devise. Actuellement nous avons recensé au niveau du croissant rouge, près de 350.000 familles démunies. Nous regrettons seulement que les actions de solidarité soient conjoncturelles.

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