1ère Conférence sur la transition énergétique : Haddad réfute toute supputation autour de l’absence d’Ouyahia

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La 1ère Conférence sur la transition énergétique, organisée par le Forum des Chefs d’entreprises, conjointement avec Sonatrach et Sonelgaz a démontré ce mercredi les limites du Gouvernement et des entreprises nationales qui sont en panne de stratégie effective en énergies renouvelables. Il reste beaucoup à faire

Placé sous le haut patronage du Président de la République, au nom de qui le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a lu un discours dépourvu de messages. Ce discours est repris par l’équipe de la communication du ministère sous prétexte qu’ « un paragraphe sera ajouté », assure Manel Mekidèche, « conseillère » à la communication de ce département. Après une longue attente, la nouvelle version n’est toujours pas distribuée. La seule information, ayant circulée ce matin et confirmée par la suite auprès de l’Agence presse service (APS), est d’attribuer ce discours d’ouverture au ministre, Mr Guitouni. Tenu au Palais des expositions aux Pins Maritimes, l’évènement a le goût du déjà vu lors de cette première journée. Le texte lu par le ministre rappelait celui lu en décembre 2016 au Forum sur les énergies organisé par le FCE à l’hôtel Aurassi. Ce qu’il est possible de retenir est de se servir de la rente pour investir dans le renouvelable et économiser du gaz pour son exportation.

Haddad réfute toute supputation autour de l’absence d’Ouyahia

Les travaux de cette 1ère conférence devaient être inaugurés par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a brillé par son absence. A ce propos, le président du FCE, Ali Haddad, interrogé en marge par les médias, répond  qu’ « il n’y a pas de supputation à l’absence du Premier ministre. Il a son programme » et « tout le gouvernement est ici ». En effet, certains membres du gouvernement ont assisté ce matin à l’ouverture dont la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, celui des Finances, Abderrahmane Raouya et celui de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, ainsi que d’anciens ministres. Il est à relever que Mr Yousfi a quitté tôt la cérémonie d’ouverture. Pour revenir à cette rencontre, « l’objectif est d’associer les entreprises locales dans la mise en place d’un tissu industriel dans le domaine des ENR et utiliser également ce genre d’énergie», ajout Mr Haddad.

Des projets de « coopération » avec Total, Eni et Engie

Le programme sur les énergies renouvelables (ENR) a été élaboré en 2011 puis révisé en 2015 pour une capacité électrique de 22000 mégawatts (MW) d’ici 2030 avec l’objectif  d’économiser 300 milliards (Mds) de mètres cubes (m3) de gaz pour l’orienter à l’exportation. Actuellement, Sonatrach est sur un projet de 1,6 GW pour une économie d’1 Mds de m3 de gaz exportable. Pour se faire, l’Algérie devra d’abord avoir les équipements et infrastructures nécessaires pour la production électrique à partir du renouvelable avec un investissement accru sur le photovoltaïque laissé pour compte jusque-là. C’est ce qui ressort des différentes interventions de cette matinée du PDG de Sonatrach, Abdelmoumene Ould Keddour, des représentants de Total Solar, Julien Pouget, de celui d’Eni, Luca Cosentino, et de celui d’Engi. Ces partenaires de Sonatrach interviennent dans 2 projets de « coopération » dont un pour 5 MW avec Total pour alimenter le champ de TFT  (Tin Fouye Tabenkort à In Amenas) et l’autre de 10 MW avec Eni pour le champ de BRN (Bir Rebaa Nord à Ouargla). Ce dernier projet a fait l’objet d’une signature y a un mois. Il sera étendu à d’autres champs en Algérie, note Mr Cosentino. Pour Engie , il s’agit d’ « accompagner l’Algérie avec des partenaires locaux dans un projet de production électrique de 101 MW », fait savoir le représentant de ce Groupe français des services dans le domaine des énergies déjà présent dans la production de gaz. Son objectif est de « ne pas s’accrocher à un seul équipementier» dans ce projet de production d’électricité de 101 MW à partir du renouvelable. Pour le représentant d’Engie, « l’Algérie peut devenir un pôle régional dans les ENR ».

L’Algérie dispose de plus de 4 000 Mds de tonnes équivalent pétrole (Tep) de réserves prouvées récupérables dont plus de la moitié en gaz. Elle produit autour de 150 millions Tep dont 100 millions sont exportés, selon le discours prononcé par l’actuel ministre de l’Energie.

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