L’express-DZ: Algex organise ce dimanche un forum Algéro-romain et qui a connu, semble-t-il du succès. Quelles sont les attentes algériennes de ce 1er forum d’affaire avec les roumains ?
Boubtina Hocine : L’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) organise ce premier forum d’affaires algéro-roumain en vue de nouer des relations commerciales et de partenariats entre les opérateurs économiques algériens avec leurs homologues roumains. Et ce, à l’occasion de la visite en Algérie d’une délégation d’hommes d’affaires Roumains, constituée de représentants de divers secteurs. L’objectif de cette rencontre est de nouer des relations d’affaires et de partenariat entre les entreprises algériennes et les entreprises roumaines qui sont au nombre de 7 sociétés, Mais il faut aller surtout pour nouer des partenariats locaux.
Cet événement économique qui se déroule aujourd’hui (dimanche) au siège d’Algex s’inscrit en outre en faveur du renforcement des liens de coopération entre les deux pays, Il prévoit la tenue des rencontres d’affaires B to B dans les secteurs de l’industrie-forage, de la géothermie, l’irrigation et thermes, l’agro-industrie et élevage, transformation et distribution de viande de dinde et charcuterie, industrie minière consulting, industrie agro-industrie, élevage, transformation et distribution de viande ovine et la construction métallique.
Est-ce que vous prévoyez des opportunités d’exportation vers ce pays ?
Bien entendu ! C’est notre premier souci. Il s’agit de faire en sorte que des opérateurs algériens se manifestent et discutent avec leurs partenaires roumains en vue d’exporter leurs produits vers le marché de ce pays.
Cela est possible. Et cela est d’autant plus nécessaire, lorsque l’on sait que les exportations algériennes sont pratiquement très insignifiantes.
L’agroalimentaire est justement notre secteur phare en termes d’exportations. Le secteur agricole est également important en termes d’exportations.
Etre producteur et être exportateur, il s’agit de deux métiers différents ?
Oui bien sûr ! Il s’agit de deux métiers différents. Et c’est pour cela que nous organisons des journées de formation et d’informations en matière de commerce international et des modalités d’exportations au profit des opérateurs économiques qui désirent avoir double casquettes. Mais nous encourageons surtout la création des entreprises commerciales spécialisées dans le commerce international, c’est-à-dire des sociétés d’exports mieux outillées dans la connaissance et de maitrise des marchés internationaux en termes notamment de réglementation et de besoins spécifiques. Plus de 85% des échanges commerciaux s’effectuent à travers ces sociétés commerciales spécialisées dans l’import-export. Pas les entreprises productrices elles-mêmes.
Qu’en-est-il du projet du redéploiement d’Algex à l’international ?
Nous travaillons toujours sur ce créneau. Il s’agit d’accompagner des opérateurs économiques algériens sur place, à l’étranger, en Europe, en Afrique et au Moyen Orient.
Mais les conditions de ce redéploiement ne s’y prêtent pas encore aujourd’hui. A moyen termes Algex sera installée à l’étranger. Mais pour l’instant, Il y a hélas des entraves.
Quelles sont ces entraves ?
Elles sont dues essentiellement aux réticences du ministère des affaires étrangères. Ce dernier se déclare en mesure de prendre en charge les hommes d’affaires algériens à l’étranger et de faire la promotion de l’Algérie et de ses produits. Et puis il y a aussi un problème de moyens et d’investissements qui ne permettent pas pour l’instant, l’installation d’Algex à l’étranger.