Politique : le cas Naima Salhi à méditer

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La dernière sortie de Naima Salhi, députée et présidente d’un parti, qui s’est rétractée vis-à-vis de sa position pour le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, remet en question la crédibilité de tous ces partis dits d’opposition sur la scène politique.

Naima Salhi s’est donc déclarée contre un 5ème mandat. Cette position soulève des interrogations, sachant qu’au début de son exercice au sein de son parti politique, elle s’est d’abord montrée tout à fait opposée au Pouvoir alors que ces dernières années, elle a montré un autre visage, celui d’une personne qui soutient le gouvernement, le pouvoir et le Président de la République.

 Certains traduisent ce revirement politique par les différents intérêts personnels qu’elle a eus, suite à cette position. Mais, subitement elle change encore de position, après, dit-on, que le nouveau directeur général de la sûreté nationale ait décidé de récupérer le véhicule équipé de gyrophare mobilisé pour la sécurité personnelle de Naima Salhi.

Cet état de fait pousse à croire que certains partis politiques sont motivés plus par des intérêts personnels que par des convictions politiques.

Comment comprendre une telle attitude ambigüe et douteuse. Malheureusement, comme Naima Salhi, il y en a beaucoup sur la scène politique en Algérie.

 Des personnes qui changent de fusil d’épaule, au gré du vent comme de véritables « girouettes ». Ce sont eux à titre d’exemple, qui crient à tout bout de champ que  » rien ne va », et qu’aucune  » solution n’est proposée  » par le gouvernement ou le Pouvoir, avant d’applaudir les mêmes responsables pour les mêmes actions.

L’Algérie a-t-elle vraiment une opposition digne de ce nom, c’est-à-dire, fiable, crédible, autonome et sérieuse ?

 C’est un sentiment de désespoir qui se fait sentir et pas seulement chez les jeunes qui tardent à voir la classe politique se  » politiser  » au sens propre du mot. Pour la majorité, la politique et l’argent se sont alliés et font, depuis quelques temps, bon ménage.

La clientèle du pouvoir, à l’image de cette Naima Salhi, sortie de nulle part, fabriquée de toute pièce, détruit en fait ce qui reste de « crédibilité » à ce système à bout de souffle.

Quand le pouvoir comprendra-t-il enfin qu’une nation ne peut pas être construite avec des « mercenaires de la politique » qui ne sont là que pour des dividendes en enfonçant du coup tout un pays ?

Le cas Naima Salhi est réellement à méditer. En écartant de la scène nationale les véritables acteurs et patriotes qui pourraient apporter leur pierre à l’édification d’un véritable « état-nation », le pouvoir ne fait en réalité que retarder sa chute. En attendant tout ce qu’il pourra entreprendre avec sa « clientèle politique » ne pourra jamais aboutir même s’il y consacre des centaines de milliards de dollars.

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