Présidentielle anticipée : Louisa Hanoune candidate du PT

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Le Conseil national du Parti des Travailleurs, réuni en session ordinaire les vendredi 17 et samedi 18 mai à Alger, a annoncé la candidature de Louisa Hanoune à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.

Dans son allocution à cette occasion, Mme Hanoune a précisé que le PT « a l’audace politique de participer à cette élection » et que cette participation représentait « une victoire du multipartisme et de la démocratie ». Elle a mis en avant l’importance de la prochaine échéance électorale « en matière du choix du candidat le mieux placé pour diriger le pays », ajoutant que le PT « milite pour l’égalité des droits et des devoirs ». Evoquant les développements sur la scène nationale, régionale et internationale, la SG du PT a appelé à « défendre les droits du peuple palestinien qui fait face à une guerre de génocide menée par l’entité sioniste à son encontre ».

Fin avril, lors d’une intervention à la radio nationale, Louisa Hanoune avait suggéré qu’elle pourrait être la candidate du PT pour cette élection, soulignant qu’aucun autre membre du parti n’avait exprimé d’intérêt pour cette candidature. Le Parti des Travailleurs avait déjà décidé de participer à cette élection. Cette décision a été prise à l’unanimité par les membres du Comité central du parti, réunis les 19 et 20 avril derniers.

Louisa Hanoune avait expliqué que la participation de son parti à l’élection présidentielle anticipée est dictée par « le contexte géopolitique prévalant ces derniers temps dans la région et dans le monde ». Elle avait assuré qu’il ne s’agissait pas de « mettre de côté, ni d’ignorer, nos difficultés et nos problèmes internes, bien au contraire, c’est de chercher comment les aborder. Et si nous étions dans une situation normale, nous aurions mis en avant les questions démocratiques, etc. » Mais, le combat d’aujourd’hui, dit-elle, « est existentiel et de survie de notre pays et de son intégrité. »

Parmi les chefs de partis politiques qui ont déjà annoncé leurs candidatures pour le scrutin prochain, il y a Mme Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP). Il y a aussi, Belkacem Sahli, de l’Union nationale Républicaine (UNR) qui s’est porté candidat au nom d’u groupe de partis appelé « coalition pour la stabilité et la réforme ».

Vendredi, le secrétaire général du parti de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Abderrahmane Salah a annoncé que sa formation politique participera à la prochaine élection présidentielle, prévue le 7 septembre prochain.

Alors que le Front des forces socialistes (FFS) devrait se prononcer sur sa participation à l’élection présidentielle anticipée de septembre la semaine prochaine, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, maintient toujours le suspense sur sa candidature pour un second mandat.

Interrogé lors d’une entrevue avec la presse nationale fin mars sur sa propre candidature pour un deuxième mandat lors de l’élection présidentielle à venir, Tebboune a laissé planer le suspense. À 78 ans, il a souligné qu’il restait encore plus de cinq mois avant le scrutin et qu’il était concentré sur la mise en œuvre de son programme actuel.

Initialement prévue pour décembre 2024, la date de l’élection présidentielle a été avancée de trois mois. La décision a été prise lors d’une réunion du Haut Conseil de Sécurité, présidée le 21 mars 2024 par le président actuel Abdelmadjid Tebboune. Le corps électoral sera convoqué le 8 juin prochain, marquant ainsi le début officiel de la période électorale en Algérie.

Le président Tebboune a déclaré que cette avance était « purement technique« , sans incidence sur le déroulement de l’élection. Il a également expliqué que la date de décembre n’était pas traditionnellement celle de l’élection présidentielle en Algérie, rappelant les circonstances particulières de la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2019 et les reports ultérieurs de l’élection.

Malgré les spéculations entourant cette avance de l’élection, Tebboune a fermement rejeté les rumeurs concernant une crise au sommet du pouvoir ou un départ imminent de sa part, qualifiant ces affirmations de « rumeurs » propagées par des individus perturbateurs.

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