Le Ministère de l’Education nationale a envoyé un message aux usagers de la téléphonie mobile les exhortant à sensibiliser leurs enfants à s’éloigner des pratiques qui entachent l’intégrité des examens. En plein examen du BEM, et à la veille du BAC, et alors que le débat sur la triche durant les examens, érigée au rang de sport national à l’époque de l’ancien système, fait désordre, le message est louable, son contenu moralisateur, sauf qu’il comporte une erreur, et pas des moindres.
Etant donné que le mot « abnâäna » (nos enfants) se trouve dans une position grammaticale de sujet subissant le verbe (« maf’ûl bihi), la règle d’usage impose de mettre le « a »(« hamza ») sur la ligne et non pas sur « y » muet.
Ce type d’erreur dans des documents officiels, et qui se sont surmultipliés ces derniers temps jusqu’à l’outrance, sont d’autant malvenus qu’ils engagent directement les compétences des institutions de l’Etat et sont de ce fait, contreproductifs, outre qu’ils donnent du blé à moudre aux détracteurs du MEN. Ce dernier aurait pu, ou aurait dû s’en rendre compte au premier jour de l’envoi généralisé du message; mais, hélas, le message a continué à circuler jusqu’à jeudi en fin d’après-midi.