Comme vendredi dernier, les manifestants qui sont sortis tôt le matin pour rejoindre la Grande poste à Alger se sont trouvés confrontés à un dispositif important de la sécurité.
La police a procédé encore une fois, à des arrestations systématiques, de passants à Alger.
Plus d’une vingtaine de personnes, essentiellement des jeunes, ont été interpellées, par les nombreux policiers en civil ou en tenue, déployés dans les rues autour de la Grande Poste dans le centre de la capitale.
Selon certains témoignages, les policiers ont récupéré les pièces d’identité et les téléphones portables des personnes interpellées, avant de les fouiller et de les faire monter dans des fourgons.
Les personnes âgées et les femmes avec des enfants, ont été épargnées des fouilles.
Depuis maintenant 15 vendredi, les Algériens sortent massivement dans les rues, notamment à Alger, et dans d’autres wilayas du pays, pour réclamer un changement du « système » politique en Algérie ainsi que l’annulation de la présidentielle prévue le 4 juillet.
La particularité de ce vendredi, c’est la présence de personnes qui dénoncent le décès en détention du militant des droits de l’Homme, Kamal-Eddine Fekhar.
La mort de l’activiste à la suite d’une longue grève de la faim observée en prison, a suscité également la colère des habitants de Ghardaia qui ont organisé un rassemblement devant le tribunal de la wilaya pour réclamer justice.
