Lila Hadj Arab députée du parti le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a animé hier mardi, un meeting en plein air sur l’esplanade de la faculté des langues du campus universitaire Akli Mohand Oulhadj.
La militante a eu intervenir sur les événements d’avril 1980, 2001 et sur la révolution populaire du 22 février 2019. Lila Hadj Arab a tout de go lancé aux étudiants « Il y a 2 jours de de cela on a essayé d’interdire une vidéo conférence de Ferhat Mehenni un fils de martyr de la révolution, à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Nous sommes pour les libertés démocratiques dans le cadre du dialogue et le droit à la différence ! ».
En poursuivant, « On provoque la Kabylie pour casser le mouvement national. Nous sommes pour les langues populaires, et ce n’est pas le pouvoir putschiste qui nous empêchera de nous exprimer. Je tiens à faire cette mise au point ».
En fait, l’intervenante considère que le politique doit primer sur le militaire, se basant sur les fondements du 1er novembre et du congrès de la Soummam. Elle dira à cet effet: « la suprématie du civil sur le militaire et la suprématie de l’intérieur sur l’extérieur sont plus que jamais d’actualité. Voyez comment le pouvoir a mené le pays vers l’abime 57 ans plus-tard ».
Sur ce point, la députée du RCD fera savoir aux étudiants que la constitution du pays a été tripotée 9 fois depuis 1962. « Bouteflika n’a pas hésité à violer la constitution, alors que celle-ci lui permettait de faire uniquement deux mandats. Il a osé la transgresser sans que personne ne s’offusque ! Ou étaient-ils ceux qui étaient censés protéger la constitution ? » S’est-elle offusquée, non sans rappeler à l’assistance que son parti le RCD avec ses 19 députés, avait voté contre la révision de la constitution au parlement en 2008. Lila Hadj Arab joutera: « On a poussé les Algériens à prendre des barques pour fuir le pays et mourir en mer, pendant qu’on dilapidait les richesses du pays et on construisait une mosquée à 2 milliards de dollars. Le régime de Bouteflika a atteint le summum de l’aveuglement ! » En s’interrogeant sur le silence du pouvoir qui feigne ne pas écouter les doléances du peuple, en s’engageant en même temps dans des manipulations.
D’Après la conférencière : « vous allez tous partir, n’en déplaise aux partis du cachir qui vont essayer de se mouvoir dans la révolution populaire pour sauvegarder leur intérêts » a prévenu cette dernière.
Tout en plaidant pour une période transitoire, par la mise en place d’un haut comité indépendant qui gérera le processus de transition, la députée du RCD insistera sur la portée indispensable de l’indépendance des juges, des universitaires et des syndicats autonomes.
Abordant les dilapidations des richesses nationales, la communicante fera cette remarque, « Ils ont gouverné l’Algérie avec un paillasson de 1000 milliards de dollars, pour acheter la paix sociale et non pour construire l’Algérie ».
Au sujet de l’entreprise Sonatrach, c’est le flou totale pour l’intervenante, « Il faut que cette société dresse ses bilans annuels de manière transparente, nous avons le droit de savoir » conclut-elle.
