Les conciliabules qui ont eu lieu entre l’ex patron du DRS, Mohamed Mediene dit Toufik et l’ex président Liamine Zeroual élargies ensuite au frère du président Bouteflika, Said ont débouché sur un compromis qui devrait prendre en charge la période de transition souhaité par tous.
La conférence nationale qui sera présidé par l’ex président Liamine Zeroual sera ouverte à toute la classe politique, les représentants de la société civile, les syndicats, les représentantes des femmes et ceux de la jeunesse aura pour ainsi dire les prérogatives d’une Assemblée constituante.
Elle devra tracer une «feuille de route» pour sortir le pays de la crise institutionnelle. En plus de la fixation de la date pour l’organisation d’une élection présidentielle, la conférence nationale devra aussi dégager la composante humaine qui dirigera les affaires du pays à la place du gouvernement Bedoui qui sera appelé à laisser place à un gouvernement d’union nationale validé par la conférence.
Les deux chambres, le Sénat et l’Assemblée nationale seront elles dissoutes juste après la nomination du gouvernement d’union nationale. En prévision d’une démission du président Bouteflika, attendue dans les prochaines heures, un nouveau président du Conseil de la nation pourrait être nommé pour assumer la mission de Chef de l’Etat.
Le pouvoir en place vit ainsi ses toutes dernières heures, d’autant que la démission du Président de la République, conformément à l’Article 102 de la Constitution, est imminente. Après la démission du président Bouteflika, le président du Sénat aura la lourde charge de diriger une période de transition de 90 jours.
Bouteflika s’apprêterait à désigner un nouveau président du Conseil de la nation, qui succédera à Abdelkader Bensalah. Ce dernier démissionnera probablement dans les prochaines heures et un autre sénateur sera proposé par le président Bouteflika, pour un éventuel plébiscite. Lui aussi décrié, le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaiz sera remplacé dans la foulée de la présentation du gouvernement Bedoui. Ce gouvernement dirigera uniquement la gestion des affaires courantes et n’aura aucune incidence majeure sur les événements en cours.
Sa marge de manœuvre est très limitée dans le temps puisqu’il est chargé de préparer les examens de fin d’année (6eme, BEM et Bac) et d’assurer la prochaine rentrée scolaire 2019-2020, l’approvisionnement en denrées alimentaires durant le ramadhan, et la prochaine saison estivale. Comme elle veillera sur les accords internationaux conclus avec les partenaire
