Le diplomate et ex ministre des AE durant les années 90, Lakhdar Brahimi a accusé une parte de la presse nationale d’avoir tenté de saborder ces efforts tendant à trouver une solution négociable à la crise institutionnelle que vit l’Algérie.
Dans un communiqué adressé ce mardi à l’APS, Brahimi est revenu sur la démarche qu’il a entrepris depuis son retour au pays. De prime abord il reconnait avoir rencontré successivement Saïd Sadi et Abdelaziz Rahabi, l’ancien ministre des Affaires étrangères mais il a cependant nié avoir rencontré la SG du PT Louisa Hanoune.
Lakhdar Brahimi s’en est pris ensuite à une partie de la presse, l’accusant d’être animée d’une mauvaise intention : «Cette presse précisément, n’a pas hésité, par une mauvaise intention affichée qualifiable d’incitation au crime, à inventer d’autres rencontres (avec d’autres personnalités) qui n’ont pas eu lieu, et qui n’ont pas été programmées» dit-il.
Cependant Lakhdar Brahimi assure ne pas avoir besoin d’être mandaté pour rencontrer ces personnalités dans le but de parler de la situation du pays : «Mais rien n’incite au désespoir, lors des manifestations à travers le pays, des pancartes hostiles à ma personne et d’autres ont été brandit. En même temps, les voix des hommes, femmes, jeunes et petits ont été levées pour réclamer un dialogue», a-t-il indiqué. Et de charger la presse, «dont je parlais, a tenu à ne pas faire la moindre référence à ces voix». Lakhdar Brahimi n’a pas manqué de soulever son amitié avec l’actuel président de la république avec lequel «il a travaillé durant vingt ans» dit-il avant de tomber à bras raccourcis sur certains hommes politiques qui hier encore étaient parmi ses plus fidèles défenseurs : «mes visites au président Bouteflika ont toujours été empreintes d’un caractère amical et privé. Je ne serais jamais celui qui hier était parmi son cercle et qui aujourd’hui est devenu un opposant féroce» dit-il faisant directement allusion à Ali Benflis qui était Chef de gouvernement au début des années 2000 et qui s’est ensuite présenté contre Bouteflika lors des deux élections présidentielles de 2004 et 2014.