«En Algérie, des limitations sur les grains punaisés des céréales sont en vigueur. On discute actuellement de l’envoi d’un lot d’essai légèrement punaisé, ils pourront vérifier que cela n’influencera pas les caractéristiques des céréales», selon Sergueï Dankvert, de la direction de surveillance du ministère russe de l’Agriculture cité par l’agence russe Sputnik.
«Nous avons un accord, le lot est prêt. Il s’agit de deux containers de 40 tonnes de céréales au total», a-t-il expliqué.
La direction du ministère russe de l’Agriculture avait fait savoir que l’Algérie était extrêmement intéressée par l’importation de blé russe, rappelle la même source.
Ce rapprochement de l’Algérie pour les opérateurs russes perturbe la France en tant que premier fournisseur, craignant une concurrence du premier exportateur mondial de blé qui risque pour elle de s’imposer sur le marché de son premier client, d’autant plus que le blé russe a fait une entrée d’essai en 2017 sur le marché algérien.
Entre juillet et octobre, les expéditions de blé tendre français vers l’Algérie « ont bondi de 72 % ces par rapport à 2017. Les 2,24 Mt de blé déjà expédiés depuis début juillet représentent 82 % des exportations françaises», expliquait en novembre dernier Franceagrimer (l’office agricole français dépendant du ministère de l’agriculture).
Pour 2018-2019, l’Algérie devrait importer environ 7,7 Mt de blé, contre 8,2 Mt en 2017-2018. Ce niveau d’importations devrait se poursuivre dans les années à venir, selon France agrimer.