présidentielle 2019 : Benflis maintient le suspens sur sa candidature

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Le président de Talaie El Hourriyet, Ali Benflis ne veut toujours pas se prononcer sur la prochaine élection présidentielle. Ainsi, l’ancien chef du gouvernement estime qu’en dépit de l’incertitude qui entoure un 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika, Talaie El Hourriyet n’a toujours pas pris la décision de participer aux élections ou les bouder. «Nous n’avons pas encore pris de décision et seul le comité central pourra décider d’une manière souveraine et démocratique », a-t-il déclaré, ce samedi 10 novembre, lors de l’ouverture des travaux de la 6e session ordinaire du comité central de son parti.

« Le paysage politique est encore brumeux. Il n’y a pas de visibilité politique. Il y a une opacité qui empêche une analyse lucide de la situation pour une prise de décision., ajoute Benflis.

Benflis qui n’a pas hésité à s’en prendre violemment aux partisans du 5e mandat a expliqué que le paysage politique national « reste encore brumeux ». « Nous vivons un climat d’incertitude totale », a-t-il, en effet dit, ajoutant qu’il « n’y a pas de visibilité politique », permettant « une analyse lucide de la situation pour une prise de décision. La décision concernant l’élection présidentielle ne peut être prise à la légère ».

Quant à « un 5e mandat éventuel », Benflis considéré que cette option est de « nature à exacerber la crise globale qui affecte notre pays », et que le pays « se trouve à la croisée des chemins » avec, « d’un côté, l’opportunité historique de l’ouverture d’un dialogue politique  inclusif pour une solution consensuelle salutaire de la crise et l’adoption d’une feuille de route  pour l’instauration graduelle d’un système démocratique et d’un Etat de droit », et, de l’autre, « une
reconduction du système politique en place par la confiscation de la volonté populaire qui plongera notre pays dans l’inconnu ».

A ce propos, le chef de fil de Talaie El Hourriyet souligne que « 2019 matérialise la divergence entre les tenants de l’immobilisme et de la stagnation et les partisans d’un renouveau  national, deux projets, deux visions pour l’Algérie 2019 cristallise l’antagonisme entre les tenants de la prétendue légitimité du terrain et les défenseurs de la légitimité populaire », plaidant pour la nécessité du retour « à la légitimité populaire », seule est à même « d’asseoir la représentativité et la citoyenneté, de consacrer la confiance entre gouvernants et gouvernés et de garantir la primauté du droit  et la légitimité de la loi ».

Dans son réquisitoire contre le régime en place, il a dénoncé l’emprisonnement des journalistes, les pressions contre l’opposition et la répression des manifestations publiques. Ali Benflis a dénoncé également la corruption qui menace, selon lui « les fondements de l’Etat républicain », fruit, a-t-il dit, d’une gestion « hasardeuse et approximative » des « affaires et deniers publiques ».

Un front commun pour la sauvegarde de l’Algérie

Selon Belnlis, l’impasse politique dont souffre le pays a « atteint un seuil de gravité, sans précédent », « mettant en danger les fondements de l’Etat national », a t-il indiqué. Cette situation interpelle tous les acteurs politiques « pour un sursaut salutaire » afin d’épargner au pays « des dérapages aux conséquences d’une ampleur imprévisible sur la stabilité, la sécurité, l’unité et la cohésion de la Nation ».

Benflis est convaincu que que la seule solution pour dépasser cette crise multidimensionnelle qui affecte le pays réside dans le « dialogue politique inclusif, qui place l’intérêt de notre pays et les aspirations du peuple algérien au-dessus de toute autre considération ».

Dans ce contexte, il appellera à un front commun. « Il est, dés lors, du devoir aujourd’hui de tous les patriotes, de tous les courants politiques, et nous savons qu’ils existent dans toutes les institutions de l’Etat ,de l’opposition dans sa diversité, des personnalités politiques nationales, des représentants de la société civile, pour former un seul front pour la sauvegarde de l’Algérie, loin des intérêts  partisans, des considérations idéologiques, des aspirations catégorielles, pour promouvoir l’idée d’un dialogue inclusif pour une sortie de crise consensuelle », dixit Benflis.

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