Algerie-France : Création d’un fonds d’investissement commun pour une « nouvelle impulsion » du partenariat économique

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Les travaux du Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) ont été sanctionnés lundi soir à paris, par la signature d’une déclaration d’intention portant création d’un fonds d’investissement bilatéral entre l’Algérie et la France, visant à donner une « nouvelle impulsion » au partenariat économique entre les deux pays.

Ainsi, l idée née depuis la dernière visite du président français, Emmanuel Macron, en Algérie en décembre 2017, vient de se concrétiser. Avec la création de ce fonds, les investissements seront financés dans les deux sens, des algériens qui souhaitent investir en France est vise versa.

La déclaration a été signée par le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, et le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Lemaire, en présence du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, du ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, et des membres des deux délégations, rapporte ce mardi 30 octobre, l’agence officielle APS.

Pour Bruno Lemaire, la création de ce fonds « traduit de manière très concrète la volonté de renforcer les investissements de la France en Algérie et de l’Algérie en France », a t-il déclaré expliquant qu’avoir un fonds d’investissement commun est un outil « extraordinairement utile et efficace pour renforcer notre partenariat
qui repose sur des projets très concrets qui doivent être bénéfiques aux deux pays, en termes d’investissement, de savoir-faire, de formation ».

En effet, le fonds, soutient particulièrement la coopération entre les petites et moyennes entreprises algériennes et françaises et permettrait d’accompagner les entrepreneurs algériens investissant en France et les entrepreneurs français en Algérie.

Il aura donc vocation à financer essentiellement des partenariats entre entreprises privées dont l’activité est liée à un partenariat algéro-français et visera, en priorité, les PME dans les secteurs porteurs de croissance tels que l’automobile, l’agroalimentaire, la transition énergétique, la mobilité urbaine et le numérique.

S’agissant du capital, il sera abondé à parité par les deux parties en euro et devra être progressif en fonction de l’importance et du nombre de projets à financer.

Le capital privé, provenant notamment des institutions bancaires, pourront, le cas échéant, abonder ce fonds dans une seconde phase, a-t-on précisé, soulignant que le fonds, ainsi que les choix des investissements, sont gérés et réalisés de façon à être rentables, selon les conditions du marché.

La gouvernance du fonds sera distincte de sa gestion (revenant aux deux Etats actionnaires, dans le cadre d’un Conseil d’administration). Cette dernière est déléguée à un gestionnaire de fonds indépendant reconnu et sélectionné à l’issue d’un processus d’appel d’offres.

Quant au transfert des capitaux, le rapatriement des fonds investis pourra se faire si l’une des parties en exprimait le souhait. L’allocation des dividendes et plus-values de cessions résultant des investissements, réalisés par le gestionnaire de fonds, pourront être réinvestis dans le fonds ou transférés aux institutions ayant abondé le fonds à hauteur de leur participation.

L’Algérie un partenaire économique « majeur »

Par ailleurs, lors de cette rencontre, le MAE francais, Jean-Yves Le Drian a indiqué que l’Algérie est pour la France un partenaire économique « majeur ».

« Ce sont plus de 8 milliards d’euros d’échanges commerciaux chaque année avec plus de 7000 entreprises françaises travaillant avec l’Algérie. Ce sont aussi près de 500 entreprises françaises implantées en Algérie qui emploient 40.000 personnes et qui génèrent 100.000 emplois indirects dans les domaines stratégiques pour nos deux pays que ce soit l’automobile, le transport, la santé, l’agriculture », a t-il expliqué, soulignant que le COMEFA « permet ainsi de faire le point » sur le partenariat économique entre les deux pays et de « tracer les perspectives nouvelles » pour les renforcer et les concrétiser.

« La France et l’Algérie sont deux partenaires économiques absolument majeurs. Ils sont engagés, l’un comme l’autre, dans une transformation de leur économie. La France veut une économie qui soit plus compétitive, une économie d’exportation, veut renforcer son secteur industriel et l’Algérie est dans une transformation visant à diversifier son économie », a expliqué, Bruno Lemaire, estimant que « tout ça nous rapproche et doit faire de nous des partenaires économiques stratégiques dans les années à venir ».

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