Haddad appelle à un assainissement « urgent » du climat des affaires en Algérie

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Le président du Forum des chefs d’entreprise, Ali Haddad, a mis en avant ce samedi 6 octobre, la nécessité d’une amélioration urgente du climat des affaires en Algérie et son assainissement, plaidant notamment à encourager l’épanouissement des entreprises sans « discrimination ».

«  le volet prioritaire auquel il faudrait s’attaquer en toute urgence est celui du climat des affaires afin de l’assainir des lourdeurs et pratiques bureaucratiques qui pèsent sur le monde de l’entreprise », a déclaré Haddad, dans son discours d’ouverture des travaux de la 4ème Université du FCE, à El Oued sous la thématique « Une entreprise intelligente pour une économie nouvelle ».

A ce propos, selon le patron du FCE des reformes audacieuses et une ouverture plus affirmée de l’économie national sont de mises. De « profondes réformes doivent être engagées », afin de « simplifier l’environnement fiscal, administratif et bancaire de l’entreprise et améliorer les conditions d’accès au foncier », souligne Haddad.

Selon lui la Constitution révisée en Février 2016 « offre l’ancrage » pour engager les réformes les plus approfondies et les plus innovantes, d’autant plus qu’elle constitue un véritable « plan d’action », dont les dispositions doivent être traduites en mesures favorisant l’épanouissement économique.

« L’article 43 de du texte fondamental du pays est à lui seul un programme qui consacre de manière solennelle la liberté d’investissement et de commerce, dont la mission de l’État est d’œuvrer à améliorer le climat des affaires » et à encourager « sans discrimination », l’épanouissement des entreprises au service du développement économique national.

A ce titre, le FCE se dit « prêt » apporter, sans ménagement, « sa contribution à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de ce plan d’action », précise Haddad.

En un mois 64 000 entreprises créées en France

D’après l’orateur, en parallèle à l’assainissement du climat des affaires, « une dynamique entrepreneuriale » devra également être « engagée et encouragée ».

Car selon lui, l’accélération de la cadence de création des entreprises constitue sans conteste « l’enjeu fondamental et crucial » des prochaines années. Il s’agit d’un un impératif qui s’impose pour garantir « la diversification » de notre économie.

Dans cette perspective, l’Algérie « doit créer dans les quelques prochaines années des centaines de milliers d’entreprises », a-t-il plaidé. « Nous devrions assimiler que les économies de demain et de l’après pétrole ne s’accommodent d’aucune hésitation bureaucratique », a-t-il ajouté.

Pour étayer ses propos , Haddad parle d’un déficit en matière de création d’entreprises par rapport à d’autres pays, citant a titre indicatif la France ou un nombre important d’entreprises est créé en un mois : « de 2014 à 2018, moins de 200 000 entreprises ont été créées en Algérie, alors que plus de 64 000 entreprises ont été créées en France rien qu’au mois de janvier 2018 », a-t-il relevé, estimant que cet état des lieux doit « nous interpeller », d’autant plus que le pays recèle un « énorme potentiel d’opportunités d’investissement » dans plusieurs secteurs d’activités.

« Ouvrir tous les secteurs sans apriori à l’investissement privé »

D’autre part, Haddad plaide pour l’ouverture de l’économie à l’investissement privé national et étranger. « L’Algérie doit donner à l’adresse des opérateurs économiques nationaux et étrangers des signaux forts d’ouverture de son économie. A l’exception des industries militaires, les autres secteurs doivent être ouverts, sans apriori, à l’investissement privé. C’est un gage d’amélioration incontestable du climat de l’investissement et un impératif pour renforcer l’attractivité économique de l’Algérie », a-t-il soutenu.

A ce titre des entreprises potentielles privées existent, « Le paysage économique national a fait émerger des entreprises privées leaders, ayant gagné en maturité. Elles disposent de capacités à même de leur permettre de prétendre légitimement investir plusieurs domaines d’activité », a-t-il expliqué.

Dans le même sillage, il a souligné que l’investissement public nécessite la diversification des sources de financement d’ou la nécessite de renforcer davantage le Partenariat Public Privé.

En outre, Haddad appelle la diaspora à s’implique dans la promotion de nouveaux projets à grande valeur ajoutée économique et technologique dans le pays. « Il est nécessaire de développer en sa direction une démarche volontaire traduite en décisions concrètes pour garantir un meilleur apport au développement du pays », a-t-il souligné.

Pour Haddad, il impératif de promouvoir davantage les ressources humaines. « Les métiers de demain ne seront plus ceux d’aujourd’hui, en raison de l’innovation, du développement du numérique et du digital et de l’intelligence artificielle », a-t-il noté.

A cet effet, l’entreprise algérienne ne peut rester à l’écart de ces évolutions. Elle doit y trouver sa place en acceptant de faire l’effort de s’approprier et de valoriser son capital humain, diversifier ses compétences, promouvoir ses fonctions de veille et d’intelligence économique.

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