Hichem Aboud aurait obtenu des garanties en «haut lieu»: «Mon Journal» bientôt sur les étals ?

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Le journaliste et ancien officier des renseignements, Hichem Aboud, exilé en France depuis plus de cinq années compte relancer son quotidien «Mon Journal», qui a cessé ses activités en 2013.

Hichem Aboud aurait en effet obtenu des garanties nécessaires en haut lieu pour relancer les deux quotidiens «Mon Journal» en langue française et «Jaridati» en langue arabe.

Le journal de langue française sera dirigé, dit-on, par un ancien journaliste d’El Watan et du Temps d’Algérie. Si aucune décision n’a été notifiée aux responsables sur les raisons de la fermeture des deux journaux, certains ont invoqué des «décisions venues d’en haut» en dépit d’un échéancier déjà négocié entre les deux parties au sujet de 4 milliards de centimes de dettes. Une décision qui s’ajoute à celle de l’interdiction de sortie du territoire et aux poursuites judiciaires dont a fait l’objet Hichem Aboud.

Son avocat, maître Khaled Berghel, avait à l’époque expliqué que le harcèlement dont faisait l’objet son client «était disproportionné par rapport aux faits qui lui sont reprochés. L’affaire aurait pu se régler dans le cadre strict de la loi sur l’information et ne pas déborder sur des pressions en tous genres» a-t-il ajouté. Aboud Hichem est poursuivi en justice par le parquet près la cour d’Alger pour «propos tendancieux». Le ministère de la Communication avait indiqué pour sa part qu’il n’a donné «aucun ordre de censure» de ces quotidiens qui continueront à être imprimés par les imprimeries publiques. Bien au contraire, le département de Mohamed Saïd a l’époque des faits a renvoyé la balle à Hichem Aboud : «C’est le directeur de ces publications qui a initialement accepté de renoncer à leur impression après les observations qui lui ont été faites sur le non-respect de l’article 92 de la loi organique relative à l’information» dit-il. Aussi, le ministère «s’étonne de la campagne lancée par le directeur du journal» qui a avancé que ses journaux ont été saisis à l’imprimerie. Les deux journaux, estime le département de la Communication, «donnaient des informations erronées» et «totalement fausses» sur l’état de santé du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le parquet général près la cour d’Alger a ordonné des poursuites judiciaires contre Aboud Hichem pour «atteinte à la sécurité de l’Etat, à l’unité nationale et à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions», rappelle-t-on.

Le patron du journal qui a entretemps subi une opération chirurgicale a tenté vainement de lancer une chaîne de télévision en Suisse.

De plus un ancien journaliste établi en Angleterre Said Bensedira l’a violemment attaqué ces dernières semaines à travers des vidéos postés sur YouTube ou il s’en prend régulièrement a lui. Said Bensedira, s’est voulu l’auteur de révélations fracassantes sur le passé de Hichem Aboud. Dans un enregistrement vidéo, Bensedira est revenu avec quelques détails accablants et scandaleux sur Hichem Aboud. Ce dernier a fui l’Algérie en 1995, laissant derrière lui femme et enfants.

En 2011, après plusieurs années en exil, Hichem Aboud est revenu en Algérie pour lancer un nouveau titre: «Mon Journal» (en arabe et en français). Aboud affirme avoir eu les financements nécessaires pour le lancement de ce quotidien grâce aux revenus de la vente de son livre «La Mafia des généraux». Cependant, Said Bensedira affirme que ce livre ne s’est vendu qu’à 70 exemplaires. Selon Bensedira, c’est le colonel Fawzi, alors responsable du Centre de communication et de diffusion (CCD), relevant du DRS, qui a tout fait pour aider Aboud, à commencer par les financements puis les pages publicitaires pour son journal. Said Bensedira va jusqu’à affirmer que le colonel Fawzi avait été écarté et mis à la retraite à cause de Hichem Aboud, puisque celui-ci dévoilait dans son quotidien des secrets que Fawzi lui aurait confiés. Le journaliste Bensedira révèle en outre comment Hichem Aboud a tenté de le manipuler pour s’attaquer à des responsables en Algérie ou des personnes avec lesquelles il ne s’entendait pas, à l’image de Anis Rahmani (PDG d’Ennahar). Said Bensedira conclut son enregistrement de 45 minutes en défiant Hichem Aboud de parler de ce qu’il s’est passé en 1996 à Tripoli, en Libye, lorsqu’il s’y est rendu avec l’ancien général-major Smaïn Lamari. Aboud aurait commis à Tripoli un «crime», selon les dires de Bensedira.

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