La secrétaire d’Etat française aux Armées, Geneviève Darrieussecq, compte effectuer un déplacement en Algérie début 2019 pour travailler notamment avec les autorités algériennes sur la question des disparus de la guerre d’Algérie. « Il faut qu’on se mette d’accord sur une méthode. J’aimerais pouvoir me rendre en Algérie début 2019 et aborder notamment cette question », a t-elle indiqué, selon les propos rapportés ce mercredi 26 septembre, par l’agence Reuters
Il s’agit selon Darrieussecq, de «1.500 civils et 500 militaires français qui n’ont jamais été retrouvés », « je voudrais que les choses avancent »,a t-elle estimé.
Selon elle ce travail vise permettre « un acte de vérité » afin de « réconcilier les mémoires ». « L’idée est de parvenir à un acte de vérité afin d’avancer vers une réconciliation des mémoires, qui resteront différentes, mais qui pourront se parler, se côtoyer ».
Concernant le sujet de retours des harkis en Algérie, Darrieussecq, a indiqué que les deux parties algérienne et française doivent prendre du temps pour en discuter. Les deux pays Ont « besoin de temps » pour aborder la question du droit au retour des harkis en Algérie, auquel Alger est hostile. « Il faut être patient et persuasif et, avec nous, le ministre des Affaires étrangères continue à travailler sur le sujet », a-t-elle précisé.
Un budget supplémentaire de 40 millions d’euros, inscrite dans le projet de loi de finances pour 2019, a été dégagé par le gouvernement français en guise de réparation aux harkis. « Nous souhaitons compléter la réparation, améliorer la reconnaissance et le chef de l’Etat le fera également. On fait un mauvais procès à la France en disant que rien n’a été fait », souligne Geneviève Darrieussecq.