Me Mokrane Ait Larbi, l’un des avocats du jeune blogueur Merzoug Touati est convaincu que son mandant est un détenu d’opinion. Dans une déclaration rendue publique, le célèbre avocat est formel : Merzoug Touati « est un prisonnier d’opinion ». Il en veut pour preuve l’arrêt de la chambre d’accusation dans sa page page 10 et qui explique, selon Me Ait Larbi que « l’accusé a une bonne conduite, mais ces derniers temps il a commencé à critiquer le système algérien ».
A partir de cette « affirmation » mentionnée dans l’arrêt de la chambre d’accusation, l’avocat rappelle, en effet, que les griefs retenus, en réalité, contre Merzoug Touati est le fait qu’il « a médiatisé les événements de Ghardaïa et ceux de Béjaïa et a demandé aux citoyens de protester contre la Loi de finances qui a fait l’objet de critiques au niveau du Parlement et de la société ».
L’avocat affirme que Merzoug Touati « n’a jamais usé de violence ni préconisé son usage », précisant qu’il a été « acquitté du chef d’inculpation d’attentat dont le but a été d’inciter les citoyens et habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat, selon l’Article 77 du Code pénal ».
« On peut affirmer que Touati Marzoug est un détenu d’opinion, conformément aux statuts d’Amnesty International », souligne, encore l’avocat, avant d’appeler « les militants des droits de l’Homme » à « manifester leur solidarité avec le prisonnier » Touati Marzoug, « les ONG pour exiger sa libération, et Amnesty International pour l’adopter comme prisonnier d’opinion et demander sa libération sans condition ».
Enfin, Me Ait Larbi a rappelé que le détenu est âgé de 30 ans, titulaire d’un master en économie et finances et travaillant comme ouvrier en bâtiment, Touati Marzoug a été condamné le 21 juin à 7 ans de réclusion criminelle.
