A quoi ont servi les lois et les mécanismes d’appui à l’économie ?

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Le thème « Les mécanisme réglementaires pour la relance de l’économie algérienne dans le cadre de la réforme constitutionnelle »  a fait l’objet d’un colloque national organisée samedi par la faculté de droit et des sciences politiques de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, en partenariat avec la chambre de l’industrie et du commerce de Bouira.

La présidente de ce séminaire, la professeure Mme Belhareth, que nous avons approché a retracé la problématique de la tenue de cet évènement en expliquant d’emblée « les raisons de la tenue de ce congrès ?

C’est une journée qui tournera autour des mécanismes juridiques dans le développement de l’économie nationale à l’ombre des réformes constitutionnelles de 2016.

Il est connu que notre système économique national est passé du dirigisme à celui du libre marché. Et le législateur a apporté des modifications, en promulguant  des lois pour consolider le système économique du libre marché. Comme la loi sur le crédit, la loi de l’investissement, et la loi de la concurrence. Abordant les insuffisances qui ont été observées dans l’assurance des lois prescrites, notre interlocutrice soutiendra clairement que « Malencontreusement, il a été constaté que les changements opérés n’ont pas eu l’effet et les résultats escomptés. Parce que nous comptions strictement sur les recettes pétrolières. »

Elle ajoutera  qu’ «  que la crise du pétrole qui s’est manifesté en 2014 a obligé le législateur à  revoir les modifications apportées en renforçant encore plus la légalisation économique, notamment dans le domaine de l’investissement libre, la concurrence libre et surtout trouver des alternatives réelles en adéquation avec l’encouragement à l’exportation hors hydrocarbures, par la promotion des PME / PMI, promouvoir le secteur du tourisme, encourager l’investissement étranger par des avantages et autres facilités ».

Quant à M Abdellah Douro ex-conseiller au ministère des finances, expert financier en marché et management des fonds de l’investissement et directeur général du fond Algéro-Koweitien basé au Luxembourg, il fera retracer la genèse des PME/PMI en Algérie depuis l’indépendance, laissées par la colonisation et reprises en main jusqu’à 1966, puis intégrées dans la stratégie de développement définies entre les instituions.

« Cette stratégie avait déterminé ces lois qui ont prédominées toute une période, dont l’objectif était de faire de donner à l’Algérie un rôle de développement par le lancement d’une industrie, au détriment du secteur agricole qui a été malheureusement reléguée en 2ème plan ».

L’orateur ne manquera pas également de déplorer que « Le fonctionnement financier a été complétement subordonné à un mode de gestion purement administratif, ne permettant pas ainsi à la fonction financière de jouer son rôle vis-à-vis de l’entreprise ».

Une autre intervenante, Mme Rabea Sebaihi professeure à la faculté de droit de Tizi-Ouzou experte en droit des affaires, et dont l’analyse a porté  sur « Le rôle des PME dans l’amélioration de l’environnement des affaires selon la loi 02-17 », a précisé que « Certes, il y a des améliorations contenus dans la loi 02-17, notamment par le renforcement du fond de garantie des crédits aux PME, à condition que celles-ci soient incitées à créer des postes d’emplois, et à détenir pas moins de 25 % du capital de l’entreprise créée ».

Pour ce qui est de l’universitaire  de Tizi-Ouzou Mme Sabrina Cheikh Amenache, cette dernière développera le point « de l’Etat rentier à l’Etat développementiste : La contrainte de la qualité institutionnelle ».

En se basant sur la théorie de l’économiste américain  Douglass North, la conférencière conversera sur l’ensemble des règles formelles et informelles qui régissent une économie, et sur les Etats qui ne produisent pas, sans valeurs ajoutées, et qui gèrent qu’à partir de la rente pétrolière. Même le domaine du tourisme a été inclus dans les communications, comme quoi  c’est un secteur à encourager pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, et son impact réel sur le développement économique local et national.

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