Amara Benyounès critique le FLN et accable le gouvernement Ouyahia

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Amara Benyounès n’a épargné personne ce samedi. Intervenant,   à l’ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du MPA,  Benyounès, président de cette formation n’a pas hésité à s’en prendre à ses alliés au sein de la majorité présidentielle, notamment le FLN. « Aucun parti politique n’a le droit de monopoliser le chef de l’Etat », a-t-il dit, ajoutant que « Abdelaziz Bouteflika s’est présenté à quatre reprises en tant que candidat indépendant et non celui d’un quelconque parti et il est le président de tous les Algériens et non celui d’une formation politique ».

Cette sortie du chef du MPA qui coïncide avec les multiples appels à Bouteflika pour briguer un 5e mandat  s’apparente à un recul dans la position du parti, le MPA, par rapport au président.

Même si Amara Benyounès ne le dit pas « sciemment », il laisse entendre que son parti n’a pas encore tranché sur cette question et qu’il le fera en automne prochain, à l’occasion d’une autre session du conseil national qui interviendra après l’université d’été du parti prévu en septembre.

« Nous allons parler de notre position au moment voulu et en toute liberté et autonomie », a-t-il encore dit, ajoutant que le parti « prendra une position en fonction des débats lancés à l’intérieur des structures ».

Sur un autre volet, le chef du MPA n’a pas hésité à apporter l’estocade à la politique économique du gouvernement qu’il critique sans retenue.  Investissements, montage de voitures, limitations des importations, balance commerciale…, l’ancien ministre du Commerce a passé en revue tous ses aspects pour dire que les choix actuels du gouvernement sans inopportuns, à la limites incongrus.

« Il faut mettre fin à  l’économie de la rente, bannir la gestion bureaucratique de l’économie et sortir de la dépendance aux hydrocarbures à travers des réformes profondes qui encourageront l’investissement productif, notamment privé», a-t-il plaidé, avant de critiquer « le climat des affaires », dont le pays est souvent classé parmi les derniers dans les différents classements mondiales.

« La protection de l’économie et de la production nationale ne doit pas se faire au détriment du consommateur.  Le produit national doit répondre aux exigences de la qualité, de la quantité et du prix avant de l’imposer aux consommateurs», a-t-il encore déclaré, soulignant  qu’il « est extrêmement difficile de réduire les importations tant que le pays  vit un problème de production ».

Concernant le montage des voitures, l’ancien ministre du Commerce a révélé qu’en 2014, l’Algérie a importé 439.000 unités avec 6.3 milliards de dollars, ce qui donne un prix moyen d’une voiture à 14350 dollars et en 2017, les usines de montage ont commercialisé 120.000 unités avec un coût de 2.2 milliards de dollars, avec un prix unitaire de 18333 dollars le véhicules.

« Des questions s’imposent à ce sujet », a-t-il dit, avant de s’interroger sur « combien d’emplois a-t-on perdu avec les restrictions faites aux importations de voitures ? Combien a-t-on créé avec les usines de montage ? Combien le Trésor public a eu comme recettes avec les importations et actuellement avec l’activité de montage ? ». Telles sont, selon lui, les interrogations auxquelles des réponses sont attendues. Concernant l’intégration, il a expliqué que « nous entendons des déclarations étonnantes à ce sujet », car « il est difficile d’atteindre les taux avancés ».

 

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