Elections présidentielles : le MSP va-t-il participer ?

Le parti d’Abderrezak Makri va-t-il participer à la prochaine présidentielle d’avril 2019 ? Rien n’est moins sûre puisque le parti islamiste réaffirme, depuis quelque temps, que cette échéance l’intéresse et le concerne. C’est du moins ce qu’un communiqué de son bureau exécutif qui s’est réuni, ce mercredi, laisse entendre. Dans sa missive, le MSP a souligné que la présidentielle prochaine « nous concerne d’une façon ou d’une autre ». Même s’il n’est pas précisé que le parti prendrait part, il est écrit que « des éclairages » sur la position du parti vis-à-vis de cette échéance seront présentées lors d’une rencontre des responsables du parti qui se tiendra sous peu. Ce n’est pas la première fois que le parti de Makri insinue que la présidentielle du printemps prochain « l’intéresse », et qu’il pourrait y prendre part. Même avec le lancement de son initiative de « consensus national », le MSP, selon des militants de ce parti, ne vise qu’à « occuper le terrain » et « augmenter les enchères » pour au finale, « prendre part à la présidentielle », contre « un retour au gouvernement. Il faut rappeler que c’est depuis 2011, au plein feu du printemps arabe que le MSP a quitté le gouvernement avant de verser dans l’opposition. A l’intérieur du parti, même si le clan Makri, connu pour ses positions inflexibles est reconduit dans les commandes du parti, l’aile, dite « entriste », redouble de pression depuis le dernier congrès pour reprendre du service au sein du gouvernement. Selon des proches d’Aboudjerra Soltani, « l’opposition frontale au régime a provoqué une désertion du parti par, notamment, les hommes d’affaires ». C’est là, le cheval de bataille des anti-Makri au sein du MSP.