L’ONG Reporters sans frontières (RSF), a appelé mardi, la justice algérienne à libérer « de toute urgence », le journaliste Said Chitour, en prison depuis une année. « Nous exhortons les autorités algériennes à le libérer et à mettre fin à un calvaire qui n’a aucune raison d’être », écrit l’ONG dans un communiqué.
RSF exprime sa très grande « inquiétude », pour Saïd Chitour et craint quant au sort qui lui est réservé. « Nous craignons qu’il ne subisse le même sort qu’un autre journaliste algérien, Mohamed Tamalt, décédé en prison en décembre 2016 », précise le texte.
Cela fait un an que Saïd Chitour est en prison, alors que « son dossier est vide et que son état de santé se détériore», ajoute l’ONG.
Fixeur et collaborateur pour de nombreux médias internationaux, dont la BBC et le Washington Post, Saïd Chitour a été arrêté le 5 juin 2017 par les services de renseignements à l’aéroport international d’Alger. Il est accusé « d’intelligence avec une puissance étrangère » et risque la prison à vie.
Il « n’existe aucune preuve compromettante » contre Said Chitour, ses avocats sont formels que son « dossier est vide », estime RSF, précisant que l’état de santé du journaliste « ne cesse de se détériorer, selon la confirmation de sa famille ».