la plainte déposée par trois jeunes militants contre Naïma Salhi le 9 juin 2019 pour « incitation à la haine raciale et appels aux meurtre », a été transférée au commissariat centrale de la ville de Boumerdès, où elle a été déposée. Selon les trois plaignants, Salim Chait, Abdelkader Houali et Soufiane Dekkal, « le procureur près du tribunal de Boumerdès nous a assurés que la plainte est en cours d’instruction, et que toutes les plaintes sont recevables quel que soient le statut et la stature du mis en cause », ont-ils souligné dans un communiqué rendu public.
Selon toujours ces trois plaignants, le greffière du tribunal « nous a affirmés que la plainte a été envoyée au commissariat centrale de la ville de Boumerdès, bureau de la cybercriminalité, pour une enquête approfondie ».
« Si l’immunité parlementaire protège la liberté d’expression de l’élue contre l’arbitraire du pouvoir exécutif, elle ne saurait servir de bouclier à une délinquante, dont les propos indignes tombent sous le coup de la loi pénale », estiment-ils, ajoutant qu’au moment où des manifestants pacifiques « sont inculpés d’atteinte à l’unité nationale et placés sous mandat de dépôt pour avoir brandi l’emblème amazigh », les provocations récurrentes de Mme Naïma Salhi « sont loin d’être innocentes ».
« Ces dérives, visiblement commanditées, visent à diviser le mouvement populaire, fût-ce au prix de graves dérapages qui risquent d’hypothéquer la cohésion nationale », accusent-ils, considérant qu’en joignant nos voix à toutes qui appellent à la vigilance pour préserver l’unité du mouvement populaire, dans la diversité de toutes ses composantes, nous réaffirmons notre détermination à poursuivre le combat, pour donner aux agressions des apprenti(e)s-sorcier(e)s les suites judiciaires qu’elles méritent.