L’enregistrement audio entre Sellal et Haddad à l’origine de l’interdiction de sortie du patron de l’ETRHB

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L’enregistrement audio entre Sellal et Haddad qui a fuité du bureau de Sellal alors directeur de campagne de Bouteflika est à l’origine de l’interdiction de sortie du territoire du patron du groupe ETRHB, a indiqué une source au fait du dossier.

Si l’ex Premier ministre Abdelmalek Sellal est parti au lendemain même de cette «fuite organisée» en Angleterre ou réside sa fille, Ali Haddad est resté en Algérie. Pour rappel une personne a enregistré à leur insu, en utilisant un smartphone, la discussion qui a eu lieu dans un bureau entre Abdelmalek Sellal et Ali Haddad. Cette personne a ensuite créé plusieurs faux profils Facebook pour envoyer cet enregistrement  audio à des activistes exilés à l’étranger ou des administrateurs de pages Facebook réputées pour leur popularité, et leur opposition au régime en place.

Un discours menaçant à l’égard des opposants à la candidature du président sortant. Aucun démenti n’a été émis par les deux personnes que l’on entend au bout du fil alors que les propos divulgués ont eu l’effet d’une bombe politique.

Dans l’échange qui dure près de dix minutes, on entend la voix d’Ali Haddad qui exprime un doute à propos des partisans du 5e mandat et qui ne s’engagent pas totalement : «Ils ont un peu peur… nous devons tenir jusqu’au 3 mars», dit-il. «Ils pensent que c’est facile de se retirer», réplique Sellal en parlant de la candidature de Bouteflika. Ce dernier reprend en parlant de ses partisans qu’ils sont en retrait : «Ils ont peur», reprend Heddad. «Non, ils sont un peu en retrait, je leur ai dit nous avons l’Etat et Dieu avec nous», répond Sellal au bout du fil.

Il évoque surtout le cas de Amara Benyounès, président du MPA et directeur de la communication du candidat Bouteflika qui semble ne pas trop s’engager.«Je lui ai dit d’y aller doucement, ne inquiète pas, il faut juste éviter de provoquer les gens…»,pouvait-on entendre dans l’enregistrement. La conversation prend  une autre une allure lorsque Sellal évoque le risque d’affrontements pour son voyage prévu à Aïn Ouessara dans la wilaya de Djelfa :«S’ils tirent, on tire aussi, mes gardes ont des kalachs…».

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