Affaire Saipem-Sonatrach: Le groupe pétrolier italien était au courant des pots-de-vin versés

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Le groupe pétrolier italien Saipem était au courant des pots-de-vin versés pour remporter des contrats d’une valeur de 8 milliards d’euros en Algérie. C’est qu’ont annoncé des juges d’un tribunal de Milan dans une décision détaillée rendue public mardi et rapportée par Reuters.

La même source affirme que  Saipem n’a pas effectué de «contrôles corrects sur les intermédiaires» dans le processus de candidature pour remporter les contrats de gaz algériens, ajoutent les juges dans les commentaires contenus dans les motifs écrits d’une décision antérieure.

Pour sa part, Saipem a refusé de commenter. Il a précédemment nié tout acte répréhensible.

Pour rappel, en septembre, l’ancien PDG de Saipem, PietroTali, et la société ont été reconnus coupables d’avoir versé environ 198 millions d’euros à des intermédiaires pour passer des contrats avec la société d’énergie publique algérienne Sonatrach de 2007 à 2010.

« En vertu de la loi italienne, les entreprises sont responsables des actes de leurs dirigeants et peuvent être condamnées à une amende si elles sont déclarées coupables », indique-t-on.

Dans le jugement de septembre, le tribunal a acquitté Eni et son ancien PDG, Paolo Scaroni. Saipem est contrôlé par Eni et le prêteur d’État CDP.

L’Algérie est historiquement un marché important pour Saipem et le PDG actuel, Stefano Cao, a déclaré précédemment qu’il tenait à rétablir les relations avec le pays. En février, Sonatrach a signé un accord avec Saipem afin de mettre fin aux litiges juridiques concernant quatre projets gaziers.

Saipem dispose maintenant de 45 jours pour interjeter appel.

Pour rappel, en septembre dernier, la justice italienne avait confirmé le versement de pots de vins dans l’affaire Saipem-Sonatrach. Ainsi,coté algérien, Farid Nourredine Bedjaoui, un homme de confiance de l’ancien ministre Chakib Khelil  qui aurait servi d’intermédiaire, a été condamné à cinq ans et cinq mois de  prison, tandis que Samyr Ouraied, un proche de Farid Bedjaoui, et Omar Habour, soupçonné d’avoir participé au blanchiment d’argent, l’ont été à quatre ans et un mois.

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