Dessalement d’eau de mer : Sonatrach lance le chantier d’une nouvelle station à Mostaganem

Le chantier des travaux de construction de la station de dessalement de l’eau de mer de Sidi Ladjel, dans la commune d’El Khadra, wilaya de Mostaganem, a été lancé officiellement ce samedi 22 novembre, annonce le groupe Sonatrach dans un communiqué.

Le coup d’envoi a été donné par le PDG de Sonatrach, Nour Eddine Daoudi, en présence du Wali de Mostaganem, Ahmed Boudouh, ainsi que du PDG de la société Algeria Desalination Company (ADC), Lahcen BADA et du PDG de la Société Algérienne de Réalisation des Projets Industriels (SARPI), Tarek Nouizi.

À la tête d’une délégation composée de cadres dirigeants du Groupe, le PDG de Sonatrach s’est rendu vendredi 21 novembre dans la wilaya de Mostaganem pour une visite de travail. « Cette visite est effectuée conformément aux orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du second programme complémentaire de dessalement de l’eau de mer », explique Sonatrach.

« Le projet de la station de dessalement de l’eau de mer est situé dans la région de Sidi Ladjel dans la Wilaya de Mostaganem. Ce site d’implantation a été choisi en raison de sa position stratégique et de sa capacité à desservir plusieurs wilayas voisines de l’ouest du pays qui ont enregistré une baisse de la pluviométrie au cours des dernières années », précise le groupe, ajoutant que la réalisation de ce projet a été confiée, selon la formule FEED+EPC, à la SARPI, filiale de Sonatrach qui a précédemment réalisé la station de dessalement d’eau de mer d’El Tarf.

« S’étalant sur une superficie totale estimée à 12 hectares, la station de Sidi Ladjel, disposera d’une capacité de production totale estimée à 300 000 mètres cubes / jour à son achèvement, en utilisant la technologie de l’osmose inverse, mondialement reconnue dans le domaine du dessalement. La livraison partielle du projet est prévue dans 22 mois à compter de l’entame des travaux, avec une capacité de production initiale de 150 000 mètres cubes / jour », détaille-t-on.

Et de souligner : « À l’instar des stations déjà réalisées, ce projet constitue une étape supplémentaire vers la souveraineté hydrique de l’Algérie et le renforcement de sa capacité à faire face aux effets du changement climatique, à travers l’extension du réseau de stations de dessalement. »

Cette station contribuera à l’approvisionnement en eau potable de trois millions de citoyens dans les wilayas de Mostaganem, Tissemsilt et Tiaret, tout en permettant d’alléger la pression sur les barrages régionaux et les ressources souterraines. Outre la création d’emplois directs et indirects lors des phases de réalisation, d’exploitation et de maintenance de la station, la réalisation de ce projet permettra également un transfert de technologie et d’expertise en faveur des compétences nationales.

Le Conseil des ministres, lors de sa réunion du 19 octobre dernier, a validé « la localisation de trois (3) stations de dessalement de l’eau de mer dans les wilayas de Chlef, de Mostaganem et de Tlemcen, avec une capacité de production quotidienne de 300.000 mètres cubes d’eau potable chacune. » Le Conseil des ministres a également précisé que « la localisation des trois (3) stations restantes sera déterminée lors des prochaines réunions du Conseil des ministres. »

Le 8 novembre, le PDG de Sonatrach a lancé le chantier de réalisation d’une station de dessalement de l’eau de mer (SDEM) sur la plage de Aïn Adjroud dans la commune de Marsa Ben M’hidi, dans la wilaya de Tlemcen. Selon les explications fournies par Mouloud Hachlaf, adjoint du PDG de l’Enterprise algérienne de dessalement de l’eau (EADE), cette station qui s’étend sur une superficie de 15 hectares, et dont la réalisation a été confiée à la société Cosider Canalisations relevant du groupe Cosider, spécialisé dans les grands projets d’infrastructures hydrauliques, devra produire 300.000 m3 d’eau par jour, destinés à l’alimentation en eau potable de 3 millions d’habitants de la wilaya de Tlemcen et des wilayas voisines. La station, qui fonctionnera selon le procédé de l’osmose inverse, devra également générer pas moins de 1.500 emplois, dont 100 permanents, lors de la réception de sa première tranche prévue dans 22 mois, avec une capacité initiale de 150.000 m3 par jour, a-t-on précisé.

Pour rappel, l’Algérie a mis en service cette année, cinq stations de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 300.000 m3/jour chacune, dans les wilayas d’El-Tarf, Bejaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran.