Une semaine après les incendies qui ont touché plusieurs régions du pays, l’hypothèse d’actes criminels devient plus claire. À Tipaza, la wilaya la plus touchée, les autorités ont dû évacuer 55 familles afin d’éviter des situations plus graves.
Les équipes de la Protection civile ont combattu les flammes pendant plus de 24 heures, dans un contexte marqué par des vents forts. Au même moment, une cinquantaine d’incendies étaient signalés dans le nord du pays. Des enquêtes ont été lancées pour déterminer les causes.
Dimanche, le wali de Tipaza a annoncé l’arrestation de quatre suspects. Le même jour, lors d’un Conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune a demandé l’ouverture d’enquêtes concernant les incendies survenus à Tipaza et dans d’autres wilayas. La Protection civile a recensé 55 feux de forêt dans une quinzaine de wilayas.
Quatre suspects placés sous mandat de dépôt
Une semaine après les faits, le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a présenté les premiers résultats des investigations menées sur ces incendies exceptionnels enregistrés en plein mois de novembre.
Le parquet près le tribunal de Sidi M’hamed a indiqué dans un communiqué que, dans le cadre de la « lutte contre le terrorisme, la subversion et la criminalité transnationale organisée », et en lien avec les incendies des 13 et 14 novembre, une « affaire relative à un groupe criminel qui a délibérément incendié la forêt située dans la commune Larhat (w. Tipaza) » a été traitée. Ces actes ont entraîné la « destruction de pins d’Alep, de broussailles, de fourrés et de terres agricoles, tous situés à l’intérieur du périmètre forestier ».
Après une enquête menée par la gendarmerie, quatre personnes qui ont « mis délibérément le feu » à cette zone ont été interpellées. Présentés devant le parquet ce jeudi 20 novembre, ils sont poursuivis pour « sabotage visant à mettre en danger la vie, la sécurité et les biens des personnes, et incendie volontaire de biens forestiers de l’État, actes stipulés et punissables en vertu des articles 87 bis du Code pénal et 138 de la loi relative aux forêts et aux ressources forestières ». À l’issue de leur audition par le juge d’instruction, les quatre suspects ont été placés sous mandat de dépôt.





















