Commerce extérieur : Un accord pour lancer une plateforme numérique dédiée aux importateurs

Le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations et le Haut-commissariat à la numérisation ont signé, lundi à Alger, un accord de coopération en vue du lancement, ce mois de novembre, d’une plateforme numérique destinée aux opérateurs économiques activant dans l’importation à leur compte.

Cet accord concerne l’organisation et l’exploitation du cloud computing de l’État par le Centre national algérien des services numériques. Ce dispositif doit permettre d’héberger la future plateforme, à travers laquelle les opérateurs pourront enregistrer les besoins de leurs usines et entreprises en matière de gestion et d’équipement. L’objectif est de leur offrir la possibilité de réaliser ces démarches depuis leurs domiciles, sans passer par les circuits administratifs habituels et sans se déplacer entre plusieurs services.

Lors de la signature, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, M. Kamel Rezig, a indiqué que l’utilisation de cette plateforme numérique « épargnera le temps et l’effort, réduira les complications d’ordre administratif et renforcera la célérité et l’efficacité du traitement des demandes ». Il a ajouté que cet accord s’inscrit dans le cadre d’« une gestion moderne et transparente et reflète l’engagement de l’Etat à renforcer la transition numérique et à moderniser les outils de la gestion publique », conformément aux orientations du président de la République, notamment « en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, notamment dans le cadre de son engagement n25 relatif à l’amélioration de la communication et à la généralisation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), dans les administrations du service public ».

Les explications données lors de la cérémonie indiquent que cette plateforme rassemblera l’ensemble des secteurs ministériels concernés, ainsi que les institutions nationales telles que les douanes et les banques. L’objectif est de permettre un suivi coordonné des différentes étapes liées aux opérations d’importation, d’assurer une meilleure fluidité et d’éviter les pratiques bureaucratiques, tout en préservant les intérêts des opérateurs.

Le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations est le premier organisme public à utiliser les services du « Cloud computing », avant leur extension à d’autres secteurs. M. Rezig a aussi rappelé que la numérisation représente pour le commerce extérieur « la pierre angulaire de la réforme du secteur du commerce extérieur, compte tenu des outils qu’elle offre pour le contrôle, l’analyse, la prévision et l’amélioration de l’efficacité décisionnelle ».

Pour sa part, la Haut-commissaire à la numérisation, Mme Meriem Benmouloud, a expliqué que les services de cloud computing proposés aux institutions publiques constituent une première expérience en Algérie, conçue pour faciliter les missions des administrations et accélérer leur traitement. Elle a précisé que le Haut-commissariat travaille à la création du premier centre national de données, un espace technique destiné à fournir aux ministères les outils nécessaires, comme des plateformes numériques, des solutions de développement, du stockage, du réseautage ou encore des services de cybersécurité.

Toutes les plateformes numériques liées au commerce extérieur seront prochainement hébergées au Centre national algérien des services numériques, sous la supervision du Haut-commissariat à la numérisation, afin d’assurer l’unification des services et d’améliorer leur qualité.