Un atelier de formation sur les cryptomonnaies

Un atelier de formation sur les « cryptomonnaies », organisé par le ministère de la Justice en collaboration avec l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, a débuté dimanche à Alger. Il s’adresse aux magistrats, aux officiers de la Police judiciaire et aux analystes financiers de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) et de la Banque d’Algérie.

Cet atelier complète celui organisé en juillet dernier sur « le renseignement d’origine sources ouvertes », encadré par le Programme international d’assistance et de formation aux enquêtes criminelles (ICITAP), relevant du département américain de la Justice.

Dans son allocution, le secrétaire général du ministère de la Justice, M. Mohamed Regaz, a salué « la coopération fructueuse » avec l’ambassade des Etats-Unis en matière de « développement des compétences dans les domaines d’intérêt commun ».

Il a expliqué que le choix de ce thème traduit « la volonté commune des deux pays d’être en phase avec les défis contemporains, notamment ceux relatifs à la lutte contre les crimes financiers transfrontaliers, qui constituent une menace à la sécurité économique et à la souveraineté des Etats ».

M. Regaz a ajouté que l’Algérie est disposée à travailler avec les Etats-Unis en matière de coopération judiciaire internationale, « dans l’intérêt des deux pays et pour réaliser les objectifs communs en matière de lutte contre toute forme de criminalité« .

Concernant l’atelier, dont les travaux se poursuivront jusqu’à jeudi prochain, il a précisé qu’il permettra d’« acquérir des outils et des techniques avancés pour la détection et l’analyse des transactions en cryptomonnaies », ce qui contribuera à « renforcer l’efficacité des enquêtes et l’échange d’informations entre les institutions des deux pays, notamment dans la lutte contre la criminalité financière et économique ».

Le secrétaire général a également rappelé les efforts récents de l’Algérie pour adapter son système législatif aux 40 recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), notamment par la révision de la loi sur la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, incluant des dispositions sur les cryptomonnaies, conformément à la recommandation n°15.

De son côté, l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a salué « l’expertise de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme » et s’est dite satisfaite du succès du premier atelier organisé en juillet dernier.

Elle a indiqué que les cryptomonnaies sont devenues « un défi majeur pour tous », car elles constituent désormais « un outil clé du blanchiment d’argent servant au financement du terrorisme ». Ce phénomène dépasse les frontières, les économies et les institutions. Le blanchiment d’argent « n’est plus simplement un crime, mais une menace pour notre sécurité et la stabilité mondiale ».