Animaux errants : Arrêt immédiat de l’abattage sauvage et anarchique

Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a décidé, samedi 15 novembre, de mettre fin aux opérations d’abattage « sauvage » et « anarchique » de chiens et de chats errants signalées dans plusieurs communes du pays. La tutelle a demandé l’arrêt « immédiat » de ces actions et a précisé que toute intervention doit désormais se faire en coordination avec ses services dans les wilayas.

Cette décision intervient après des opérations menées sans encadrement dans différentes localités. Elles ont suscité des réactions de la part d’associations de défense des animaux et de militants écologistes, qui ont dénoncé ces pratiques. À la suite de ces alertes, le ministère impose que toute opération soit soumise à l’avis des services vétérinaires et réalisée selon des procédures qu’il établira.

Le ministère indique avoir reçu des « signalements concernant des abattages aléatoires d’animaux errants, notamment de chiens et de chats, dans plusieurs communes, perpétrés de manière brutale, notamment par l’utilisation d’armes à feu, l’empoisonnement et les coups mortels. » Pour la tutelle, ces pratiques portent atteinte à la « réputation du pays sur la scène internationale et contredisent les valeurs humaines et religieuses de notre société ». Il rappelle aussi que les expériences menées en Algérie et ailleurs montrent que les opérations massives d’abattage ne donnent pas les résultats attendus et, au contraire, « créent un vide qui est vite rempli par d’autres animaux comme les rats et les rongeurs ».

Le département affirme avoir adopté une « politique moderne et durable, conforme aux normes internationales, pour le traitement des animaux errants ». Cette approche repose sur la stérilisation et le recensement des animaux avant leur retour dans leur environnement. Elle vise à réduire progressivement leur nombre et à éviter une reproduction incontrôlée. Le ministère prévoit aussi des campagnes de vaccination antirabique pour protéger la santé publique.

Il annonce enfin travailler à la mise en place de « refuges spécifiques pour les animaux errants sous le contrôle de ses services vétérinaires ».