Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a présenté dimanche devant l’Assemblée populaire nationale (APN) le projet de loi de finances (PLF) 2026. Ce texte propose plusieurs mesures visant à soutenir l’investissement et à dynamiser l’activité économique.
Parmi les principales mesures, le projet prévoit de porter à deux ans, au lieu d’un an, la durée d’exonération fiscale accordée aux start-ups lors du renouvellement de leur label. Les avantages fiscaux des incubateurs d’entreprises seront également reconduits à chaque renouvellement de leur label. Selon le texte, cette mesure permet de « garantir la pérennité des organismes d’accompagnement et assurer la qualité de leurs services ».
Pour encourager les entreprises et les exportateurs à participer à des événements économiques internationaux, le PLF propose la prise en charge intégrale de leurs frais de participation via le Fonds spécial de promotion des exportations. Cette mesure vise à « promouvoir les produits algériens et augmenter le volume des exportations hors hydrocarbures ».
Le projet inclut également des dispositions pour la micro-importation. Les personnes exerçant cette activité bénéficieront du statut d’auto-entrepreneur. Les importations seront soumises à un taux réduit de droit de douane de 5 %, exonérées de TVA et d’autres taxes, avec un dédouanement simplifié. Un taux d’imposition forfaitaire unique de 0,5 % par transaction sera appliqué.
Des incitations sont prévues pour les entreprises investissant dans l’hydrogène vert, le boisement et la valorisation des énergies renouvelables. Les dépenses correspondantes pourront être déduites du bénéfice imposable, dans la limite de 5 %. L’objectif affiché est d’ »accélérer la transition énergétique, créer de la richesse et des emplois durables, et augmenter les exportations d’énergie propre ».
Le PLF prévoit aussi un allègement fiscal pour les intrants destinés à la fabrication des panneaux solaires, avec un taux réduit de droit de douane à 5 %. Les électrolyseurs destinés à la production d’hydrogène bénéficieront d’une exonération des droits de douane.
Dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture, le projet de loi propose l’exonération des droits de douane et l’application d’un taux réduit de 9 % de TVA sur l’importation des matières premières pour la production d’aliments destinés aux espèces aquatiques d’élevage. L’âge autorisé des navires d’occasion de grande pêche pouvant être dédouanés passe de cinq à quinze ans.
Pour simplifier les procédures fiscales, le texte prévoit la révision des modalités de remboursement des trop-perçus d’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et de l’impôt sur le revenu global (IRG), ainsi que la suppression du système de contractualisation concernant l’impôt forfaitaire unique (IFU). Les opérations d’importation dans le cadre du troc frontalier sont exclues du paiement anticipé de l’IBS.




















