Maroc : lourdes peines de prison contre des manifestants du mouvement de la jeunesse

Le tribunal d’Agadir a rendu mardi son verdict dans une affaire liée aux manifestations du mouvement de la jeunesse, qui ont touché plusieurs villes marocaines depuis la fin du mois de septembre. Trente-trois personnes ont été condamnées à des peines allant jusqu’à quinze ans de prison ferme.

D’après des médias citant des sources judiciaires, les condamnations varient entre un an et quinze ans de prison. Les chefs d’accusation portent sur des faits de sabotage, de vandalisme, d’incendie volontaire et d’agressions visant des biens publics et privés.

Les événements jugés remontent aux manifestations qui se sont déroulées à Houara, Taroudant, Biougra et Aït Amira. Les participants réclamaient un meilleur accès à la santé et à l’éducation, ainsi qu’une lutte plus ferme contre la corruption.

Ce jugement intervient après une première série de condamnations prononcées par la même juridiction, qui avait déjà infligé des peines allant de trois à quinze ans de prison à dix-sept autres jeunes impliqués dans le même mouvement de protestation. D’autres procès sont encore en cours dans différentes villes du pays, concernant des dizaines de jeunes arrêtés lors de ces manifestations.

Face à ces décisions, plusieurs organisations de défense des droits humains rappellent que « la force excessive ne peut constituer une réponse à des protestations à caractère social et pacifique ».