Dans une démarche provocatrice, représentant un défi manifeste pour l’Algérie et le droit international, le mouvement des hommes d’affaires français (Medef) a décidé de tenir, ce jeudi 9 octobre, une réunion conjointe avec l’Union générale des entreprises du Maroc dans la ville de Dakhla occupée, au Sahara occidental.
Des observateurs ont qualifié cette décision de véritable coup diplomatique français dans le dos de l’Algérie et d’initiative susceptible de déclencher une crise politique et économique sans précédent entre les deux pays.
La France choisit de s’aligner sur l’occupant
La position française n’est plus ambiguë ; le choix de Dakhla pour cette réunion n’est pas un hasard, mais un positionnement politique clair, reflétant l’alignement total de Paris sur l’occupation marocaine et son mépris délibéré des résolutions de l’ONU et de la Cour de justice européenne, qui ont confirmé que le Sahara occidental ne relève pas de la souveraineté marocaine.
Par ce geste, la France abandonne sa neutralité et affiche son soutien public à Rabat, contre le droit du peuple sahraoui et contre la position de principe de l’Algérie, qui défend le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et rejette le colonialisme sous toutes ses formes.
Le Medef promeut la narration marocaine
Le communiqué publié par le Medef sur son site officiel a révélé le double discours français, tentant de justifier la réunion comme une « rencontre économique et stratégique », alors que le texte contenait des expressions alignées sur la rhétorique du Makhzen, au point de donner l’impression qu’il avait été rédigé dans les services du ministère des Affaires étrangères marocain.
Plus inquiétant encore, le Medef a annoncé son intention d’investir dans les territoires sahariens occupés, en violation flagrante du droit international et des résolutions de l’Union européenne adoptées en octobre 2024, qui avaient annulé les accords de pêche et d’agriculture entre Rabat et Bruxelles au motif que le Sahara occidental n’est pas marocain.
La France tombe dans le piège de l’extrême droite
Le député représentant la communauté algérienne en France, Saad Laanani, a déclaré : « La France de Macron s’enfonce davantage dans le marécage de l’extrême droite et se dirige vers une confrontation ouverte avec l’Algérie. »
Il a ajouté que le Medef est devenu un outil politique aux mains du lobby marocain à Paris et que cette initiative traduit l’échec de la politique française, toujours prisonnière d’une vision coloniale dépassée, sans comprendre que la nouvelle Algérie n’acceptera aucune forme de tutelle ou d’ingérence étrangère.
Laanani a affirmé que cette démarche imprudente coûtera cher à la France, car l’Algérie ne tolérera aucune atteinte à sa souveraineté ni aucun soutien à l’occupation marocaine, ce qui entraînera inévitablement un impact sur les intérêts des entreprises françaises dans le pays.
Le Maroc utilise Paris pour légitimer l’occupation
Selon des observateurs, le régime marocain tente d’instrumentaliser la France pour conférer une légitimité fictive à son occupation du Sahara occidental, en organisant des événements économiques sur les territoires occupés sous couvert « d’investissement et de développement ».
Cependant, cette manœuvre ne trompera pas l’Algérie, qui considère toute activité économique étrangère dans ces régions comme une participation directe au crime colonial que le Maroc exerce contre le peuple sahraoui.
La visite du président français Emmanuel Macron au Maroc, il y a un an, et ses déclarations affirmant que «le présent et l’avenir du Sahara relèvent de la souveraineté marocaine » avaient déjà entamé ce qui restait de la confiance entre l’Algérie et Paris.
Depuis lors, les relations bilatérales ont connu une détérioration, laissant de plus en plus penser que la France s’aligne pleinement sur Rabat, au risque de perdre l’Algérie comme partenaire économique et stratégique en Afrique du Nord. »
La France révèle son vrai visage
La réunion du Medef à Dakhla occupée n’est pas un simple rendez-vous économique, mais une conspiration politique évidente révélant le vrai visage de la France, encore prisonnière d’une mentalité de domination et de colonialisme.
Quant au Maroc, il continue de jouer le rôle du suiveur en quête d’une légitimité absente, tentant d’entraîner Paris dans un nouvel engrenage d’hostilité avec l’Algérie.
Mais une chose est certaine : l’Algérie ne reculera pas dans sa défense du droit du peuple sahraoui et n’autorisera ni la France ni quiconque à porter atteinte à ses principes ou à sa souveraineté nationale.