Depuis plusieurs jours, des rassemblements pacifiques animent les rues de plusieurs villes marocaines. Mardi soir, ces manifestations ont été marquées par des drames, lorsque des véhicules de la Gendarmerie royale marocaine ont renversé des personnes qui participaient aux mobilisations. Des morts et des blessés ont été recensés.
Les jeunes qui descendaient dans la rue scandaient « silmia…silmia » (pacifique). Ils réclamaient la fin de la corruption et de l’oppression, tout en demandant une vie digne et décente pour les citoyens.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos circulent. Elles montrent des scènes où les forces de sécurité foncent sur des manifestants, notamment à Oujda et à Aït Amira. Ces deux villes, parmi d’autres, sont devenues le théâtre de protestations nocturnes initiées par la jeunesse, qui entend dénoncer la corruption et appeler à des conditions de vie meilleures.
Malgré la répression et les arrestations qui ont marqué les premiers jours de contestation, les appels à poursuivre les sit-in n’ont pas cessé. Les jeunes, regroupés sous le mouvement « Génération Z », continuent d’organiser des rassemblements et mettent en avant des revendications sociales : le droit à l’éducation, à la santé et à l’emploi.
Le mouvement s’étend désormais à plusieurs villes, comme Aït Amira, Khénifra, Agadir, Al Hoceima, Oujda et Marrakech, où les manifestations se multiplient.
Face à la situation, plusieurs organisations non gouvernementales ont pris position. L’Association marocaine des droits humains, la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme ainsi que la Ligue marocaine pour la défense des droits humains ont condamné l’usage de la force contre les rassemblements pacifiques. Dans leur communiqué, elles ont exprimé leur « choc et colère » et ont demandé la libération immédiate des détenus ainsi qu’une enquête complète sur les violations constatées.
Ces organisations rappellent que les manifestations ont été organisées par des jeunes via les réseaux sociaux et qu’elles restent pacifiques. Leurs revendications portent surtout sur des questions sociales et économiques : accès à la santé, à l’éducation, à l’emploi, lutte contre la corruption et l’inflation, mais aussi sur le droit à une vie digne.





















