Les exportations de gaz naturel algérien vers l’Italie ont légèrement progressé au cours des sept premiers mois de 2025. Selon les données du ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, elles ont atteint 12,519 milliards de m³ entre janvier et fin juillet, contre 12,469 milliards de m³ sur la même période en 2024, soit une hausse de 0,4 %.
La majorité de ces volumes est acheminée par le gazoduc Transmed, auquel s’ajoutent des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL). Pour le seul mois de juillet, les exportations se sont établies à 1,577 milliard de m³, après 1,833 milliard en juin et 1,850 milliard en mai.
Sur le premier semestre 2025, les volumes exportés ont totalisé 31,107 milliards de m³. Entre janvier et avril, ils ont atteint 7,259 milliards de m³, contre 6,912 milliards un an plus tôt, soit une progression de 5 %. En revanche, les flux transitant par Mazara del Vallo, principal point d’entrée du gaz algérien en Italie, ont diminué en avril 2025 à 1,839 milliard de m³, contre 2,136 milliards en avril 2024.
Globalement, l’Italie a importé 19,699 milliards de m³ de gaz au cours des quatre premiers mois de 2025, en recul de 3,2 % par rapport à la même période en 2024. Dans le même temps, la production nationale de gaz a augmenté, passant de 980 millions de m³ à 1,233 milliard (+25,9 %). La consommation, elle, a progressé à 25,849 milliards de m³, contre 24,078 milliards un an auparavant (+7,4 %).
Le gazoduc Transmed, long de 2 475 km, relie le champ gazier de Hassi R’mel à la Sicile via la Tunisie et la Méditerranée. Mis en service en 1983, il peut transporter jusqu’à 30,2 milliards de m³ par an, avec une capacité d’extension à 40 milliards. La ville sicilienne de Mazara del Vallo, choisie pour sa proximité géographique avec l’Algérie et ses infrastructures adaptées, reste un maillon central de ce dispositif.
Depuis la baisse des livraisons russes, l’Algérie est devenue le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie, couvrant près de 30 % de sa demande. En 2022, les deux pays ont conclu un accord visant à renforcer de 40 % les volumes livrés.
Pour l’Union européenne, le gaz algérien occupe une place importante dans la politique de diversification énergétique. À moyen terme, une extension de la capacité du Transmed est envisagée, ainsi que la construction d’un nouveau gazoduc reliant directement l’Algérie à la Sicile. Ce futur corridor pourrait aussi servir au transport de l’hydrogène vert, produit à partir de projets solaires et éoliens en Algérie.




















