Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a effectué dimanche une visite sur le site du projet de production de vaccins du Groupe Saidal, dans la wilaya de Annaba. À cette occasion, il a procédé à la pose de la première pierre, marquant ainsi le début officiel de la réalisation, a indiqué le groupe public dans un communiqué.
Cette unité, installée sur une superficie de 22 267 m² dans la zone industrielle d’El Bouni, produira d’abord des vaccins calendaires avant d’élargir son activité à la fabrication d’autres vaccins spécialisés. L’objectif est de « répondre à notre engagement envers l’institut Pasteur », précise Saidal, qui estime la durée de réalisation du projet à 24 mois.
Saidal rappelle qu’en septembre dernier, il avait lancé à Constantine la production locale du vaccin antigrippal. « Ce projet, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec un acteur étranger, a permis de lancer une première phase axée sur le conditionnement », a précisé le groupe.
Avec ce nouveau projet à El Bouni, Saidal confirme « sa volonté de renforcer la souveraineté sanitaire nationale, de soutenir la recherche pharmaceutique et de répondre aux besoins croissants en vaccins, tant pour le marché local que pour l’exportation », conclut le communiqué.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Kouidri a mis l’accent sur « l’importance du respect des délais de réalisation et de la conformité de cette unité de production aux normes de qualité les plus strictes ». Selon lui, ce projet « constitue une étape stratégique vers le renforcement de la souveraineté sanitaire nationale et la réduction de la facture d’importation ».
Il a expliqué que cette initiative, associée aux autres unités en cours de mise en place, « permettra de réduire la facture d’importation des vaccins d’au moins 150 millions de dollars par an, un chiffre qui pourrait atteindre 200 millions de dollars grâce à l’extension progressive de la production ». Le ministre a ajouté que ces avancées « se traduiront également par des opportunités d’exportation vers des marchés étrangers ».
M. Kouidri a aussi rappelé que son département avait signé, lors du Salon africain du commerce intra-africain, des accords et partenariats d’une valeur de plus de 725 millions de dollars. Ces engagements concernent le développement de nouveaux projets dans le secteur pharmaceutique et l’élargissement de la présence de l’Algérie sur les marchés extérieurs.
En ce qui concerne la disponibilité des médicaments, il a tenu à rassurer les malades : « Nous n’avons enregistré aucune rupture des médicaments essentiels, y compris certains traitements destinés aux malades atteints de cancer qui peuvent parfois connaître des perturbations. Nous veillons à ce qu’aucun patient ne soit privé de son traitement et intervenons systématiquement pour garantir un approvisionnement régulier. »




















