Il dénonce une initiative isolée : Le MSP se démarque de Yagoubi

Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) s’est démarqué de la participation du député de la communauté nationale à l’étranger, Abdelouahab Yagoubi, à une session organisée en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies, tenue à New York. Cette rencontre, organisée en coopération avec la direction exécutive du Comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité de l’ONU, a également réuni un représentant de l’entité sioniste.

Le député du MSP y a pris part en qualité de rapporteur du Parlement de la Méditerranée chargé de l’intelligence artificielle.

Dans un communiqué publié hier, le MSP a estimé que la participation à une telle rencontre, en présence d’un représentant de l’entité sioniste, est « contraire aux positions constantes de l’État algérien et du mouvement concernant la cause palestinienne ». Il a souligné qu’il s’agissait d’« un acte inacceptable, quelles qu’en soient les raisons, justifications ou motivations », et a réaffirmé son rejet catégorique de cette participation, qualifiée de « faute personnelle isolée », qui ne reflète en aucun cas la position officielle du mouvement.

Le communiqué rappelle que le député avait déjà présenté sa démission du bureau du Parlement de la Méditerranée pour les mêmes raisons, après concertation avec la direction du MSP et le président de l’Assemblée populaire nationale, en date du 25 avril 2025. Le mouvement a ajouté qu’il suivait de près toutes les procédures liées à cet incident, après que le député eut fourni à l’opinion publique nationale toutes les clarifications nécessaires.

Lors de cette activité onusienne, le parlementaire avait alerté sur « le danger d’une dérive progressive vers des dictatures numériques silencieuses », reposant sur l’usage d’outils d’espionnage sophistiqués échappant à tout contrôle légal ou judiciaire, ciblant des personnalités politiques et publiques de premier plan.

Dans un message publié dimanche sur sa page Facebook, Yagoubi a souligné que ces pratiques « constituent une menace directe pour les droits de l’homme, la liberté d’expression et la souveraineté des États ». Il a également présenté des cas documentés dans plusieurs pays, Maroc, Émirats arabes unis, Inde et Mexique, où journalistes, opposants, diplomates et même chefs d’État ont été ciblés par des logiciels espions sans aucun fondement légal, révélant ainsi un vide législatif dangereux et une absence flagrante de contrôle démocratique.