La junte malienne, au pouvoir depuis 2021, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins, entre isolement politique et compromissions inquiétantes sur la scène internationale. Privant les Maliens d’une autorité démocratique issue des urnes, elle a fermé l’espace politique, suspendu les activités des partis et prolongé une transition interminable, en violation de ses engagements initiaux.
Une proximité risquée avec des régimes contestés
Cet isolement s’accompagne d’un rapprochement problématique avec le régime marocain, devenu une extension du sionisme international et une colonie israélienne. La junte soutient ouvertement les politiques qui frappent le peuple palestinien, comme en témoigne la présence de la délégation malienne lors du discours de Benjamin Netanyahu à l’Assemblée générale de l’ONU, alors que la majorité des délégations avaient quitté la salle pour dénoncer le génocide palestinien.
Compromission économique et stratégique
La junte ne se limite pas à des gestes symboliques, elle a soutenu la proposition marocaine relative à l’accès à la mer, première étape pour intégrer un corridor reliant la Palestine occupée à l’Afrique de l’Ouest, via la Corne de l’Afrique et l’Afrique subsaharienne. Au lieu de privilégier des coopérations naturelles avec ses voisins, comme la Côte d’Ivoire, le Mali s’engage dans des projets qui servent des intérêts étrangers et compromettent sa souveraineté.
Le Mali, pion dans un projet sioniste plus large
Sous l’égide de l’entité israélienne et avec le financement d’Abu Dhabi, la junte malienne participe à un projet visant à contrôler les routes commerciales reliant l’Afrique au Moyen-Orient et à l’Europe. Cette orientation stratégique menace directement la stabilité régionale et le rôle de l’Algérie comme acteur central et protecteur du continent contre ces influences extérieures.
Préparer le terrain pour la normalisation avec Israël ?
Les actions de la junte illustrent un double mouvement : un isolement dû à l’absence de légitimité démocratique et une compromission face à des projets étrangers, au détriment des intérêts nationaux et des droits fondamentaux du peuple malien. Abandonner les accords d’Alger, soutenir des initiatives controversées et accuser l’Algérie d’ingérence ne sont que des prétextes pour préparer le terrain à une normalisation avec l’entité israélienne, une perspective que le peuple malien, fidèle à l’héritage de Modibo Keïta, ne saurait accepter.




















